La CTFCI fait rencontrer des entreprises et des demandeurs d’emploi

C’est parti : la première édition du «Forum de l’Emploi»
organisé par la Chambre tuniso-française du commerce et de l’Industrie (CTFCI) a
démarré le mercredi 26 novembre 2008 aux Berges du Lac. C’est dans le cadre de
ses activités promotionnelles que la CTFCI organise cette manifestation de deux
jours, en collaboration avec le ministère de l’Emploi et de l’Insertion des
Jeunes, le ministère de l’Enseignement supérieur, la Recherche scientifique et
la Technologie, l’Agence nationale pour l’emploi et le travail indépendant (ANETI)
et l’Agence tunisienne de la formation professionnelle (ATFP).

Contacté par Webmanagercenter, M. Habib Gaida, directeur
général de la Chambre, nous a précisé que ces dernières années, de nombreuse
entreprises françaises se sont installées dans de nouveaux secteurs, par exemple
l’électronique, l’aéronautique, la plasturgie technique… M. Gaida nous dit que
ces entreprises ont besoin de profils bien déterminés avec des critères très
bien définis.

«La CTFCI s’est concerté avec eux pour leur ramener des sortants soit des
centres de formation professionnels, soit des universités qui correspondent à
ces profils», nous explique le responsable.

Pour assurer le bon déroulement et l’efficacité de cette manifestation, la
Chambre a demandé à chaque exposant de lui envoyer les profils requis.

Une quinzaine d’entreprises tunisiennes et étrangères basées en Tunisie
participent à ce forum, opérant dans les domaines des composants automobiles,
aéronautiques et électriques, de la plasturgie, de l’assemblage, de la
construction navale, du développement informatique, des télécommunications, des
articles médicaux, du meuble, de l’hôtellerie et l’évènementiel : SEA LATELEC,
SAGEM TELECOMMUNICATION, SAGEM SOFTWARE TECHNOLOGY, VIGNAL ARTRU TUNIESIE,
ZODIAC, TIMELEC, TMIS, Groupe ONE TECH, STEDIM, PMGI MAGHREB, AUTOLIV TUNISIE
ZRIBA (ATZ), Groupe MEUBLATEX, SOTIP, CMR (Ex SOCOMENA) et ORSAF.

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La seconde étape de la préparation pour ce forum a consisté à la
collaboration avec le ministère de l’Enseignement supérieur, la Recherche
scientifique et la Technologie : «nous avons collaboré avec le ministère pour
détecter des profils d’étudiants sortants ou en classes terminales, en quête
d’un emploi, et ce à travers les universités, les écoles d’ingénieurs, les ISET…
». M. Gaida, nous signale que les entreprises sont prêtes à offrir à ces
diplômés un complément de formation soit en Tunisie soit dans leurs maisons
mères en France.

La collaboration était également très intense avec l’ATFP pour les profils de
techniciens. «Nous avons également travaillé avec l’ANETI pour informer et
attirer les demandeurs d’emploi qui correspondent aux profils recherchés », nous
dit M. Gaida.

Pour conclure, notre interlocuteur nous affirme que «cette manifestation a un
double objectif: soit aider ces entreprises à trouver les profils, ou bien aider
les diplômés à trouver de l’emploi».

Présidant l’ouverture des travaux de ce forum, M. Slim Tlatli, ministre de
l’Emploi et de l’Insertion professionnelle des Jeunes a souligné que «la réforme
du secteur de l’emploi en Tunisie se base sur le développement de la
compétitivité des entreprises, d’une part, et l’impulsion de l’investissement
notamment dans les secteurs à haute valeur ajoutée, d’autre part». M. Tlatli a
ajouté que «la Tunisie soutient toutes les entreprises et tous les investisseurs
étrangers qui contribuent au lancement et au développement de projets de
partenariat, ainsi qu’à la création de postes d’emploi conformément aux
orientations de développement du pays».

M. Serge Degallaix, ambassadeur de France en Tunisie, a, quant à lui, mis
l’accent sur la complémentarité qui existe entre les marchés tunisien et
français rappelant à cette occasion les principes et les dispositions de
l’accord signé à Tunis le 28 avril 2008, lors de la visite d’État du président
Nicolas Sarkozy. On rappelle que cet accord, dans son volet relatif à
l’immigration professionnelle, permet aux ressortissants tunisiens de venir
travailler en France dans près de 80 métiers, quelle que soit la situation
locale de l’emploi. La liste de ces professions, pour lesquelles l’offre
d’emploi est inférieure à la demande sur le marché tunisien, a été proposée par
les autorités tunisiennes. L’ambassadeur a souligné qu’avant même ratification
de cet accord, le flux entre la Tunisie et la France a augmenté de 50%.