Allemagne : la crise économique met la pression sur le gouvernement

[23/11/2008 13:06:29] BERLIN (AFP)

photo_1227437324059-1-1.jpg
ère allemande Algela Merkel (d) et son ministre des Finances Peer Steinbrueck au sommet du G20 à Washington, le 15 novembre 2008 (Photo : Rainer Jansen)

Le gouvernement allemand, qui voit l’année 2009 en noir et vient d’élaborer un plan de soutien à la conjoncture, restait divisé dimanche sur la politique fiscale à suivre face à la récession.

“Nous sommes en récession et nous avons une année 2009 difficile devant nous”, a annoncé dimanche le ministre allemand des Finances, Peer Steinbrück dans le quotidien Der Tagesspiegel.

“Nous devons nous attendre à ce que l’année prochaine soit une année de mauvaises nouvelles, au moins dans les premiers mois”, a également prévenu la chancelière allemande Angela Merkel dans le Welt am Sonntag.

L’Allemagne est entrée au troisième trimestre en récession technique pour la première fois depuis cinq ans.

Le gouvernement de coalition droite-gauche a annoncé le 4 novembre diverses mesures à mettre en place pour soutenir la conjoncture.

Certains responsables politiques, dont le ministre conservateur de l’Economie Michael Glos, considèrent que ce plan, qui doit encore être soumis au Parlement, ne suffira pas à redresser l’économie allemande et réclament des baisses d’impôts avant les prochaines élections législatives de septembre 2009 et non pas après comme prévu par Mme Merkel.

Le programme conjoncturel lancé par le gouvernement est un premier pas mais “je pense néanmoins que nous devrions procéder de manière plus décidée”, a déclaré M. Glos dans l’hebdomadaire Der Spiegel.

“Cela aiderait la conjoncture si nous baissions les impôts maintenant pour les petits et moyens salaires”, a-t-il ajouté.

La chancelière chrétienne-démocrate, pour qui d’éventuels allègements fiscaux ne sont pas à prévoir avant 2010, comme son ministre des Finances, le social-démocrate Peer Steinbrück, rejettent ces revendications.

“Cette orientation est mauvaise parce qu’elle pèsera sur nos enfants et petits-enfants sans obtenir d’effets fiables sur la croissance”, a estimé le ministre dans le Tagesspiegel.