Après le G7, le G20 se réunit pour coordonner l’action économique

 
 
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à Washington. (Photo : Alex Wong)

[11/10/2008 19:16:56] WASHINGTON (AFP) Les pays les plus développés, réunis au sein du G7, et des pays émergents, membres du G20, tenaient samedi à Washington une réunion de crise pour tenter de coordonner leur réponse face à la crise.

La réunion, annoncée mercredi, aura lieu au siège du Fonds monétaire international vers 22H00 GMT.

Son objectif est de coordonner les initiatives des pays développés, dont la réunion vendredi a débouché sur un “plan d’action” destiné à restaurer la confiance sur les marchés financiers, avec celles des pays émergents.

Le G20 ne devrait pas endosser le plan en cinq points adopté vendredi par le G7, mais pousser les Etats à agir vite, pour stopper l’hémorragie sur les marchés d’actions, et limiter la contagion de la crise du crédit de par le monde.

Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, et le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, participeront à la réunion.

Le G20 rassemble les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales des sept pays aux économies les plus avancées (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie et Japon) plus l’Afrique du Sud, l’Arabie saoudite, l’Argentine, l’Australie, le Brésil, la Chine, la Corée du Sud, l’Inde, l’Indonésie, le Mexique, la Russie et la Turquie. Le 20e membre est l’Union européenne, représentée par le pays qui en assure la présidence tournante (en l’occurrence la France jusqu’au 31 décembre).

Les pays émergents, affectés par la crise financière sans en être à l’origine, étaient parmi les demandeurs d’un tel plan d’action, pour parvenir à des conditions moins agitées sur les marchés mondiaux. Pour eux, la crainte est moins celle de faillites bancaires que celle d’un ralentissement économique brutal et généralisé, qui affecterait entre autres leurs exportations.

Les marchés émergents ont ainsi plongé sur la semaine écoulée de la même manière que ceux d’Europe ou des Etats-Unis. La Bourse de Sao Paulo a reculé de 20% au cours de la semaine, celle de Bombay de 16% et celle de Shanghai de près de 13%.

Le président américain George W. Bush, entouré des ministres des finances du G7, a affirmé samedi à Washington que tout le monde était d’accord sur le besoin d'”une réponse sérieuse à l’échelle mondiale”.

“Il y a eu des crises par le passé quand de puissantes nations ont mobilisé leur énergie les unes contre les autres, ou ont tenté de s’isoler du monde”, a-t-il rappelé.

Selon le plan en cinq points, les Sept se sont engagés à “prendre des mesures décisives” pour empêcher la faillite de banques importantes, et à faire tout ce qu’il faut pour “débloquer le crédit” afin “d’assurer que les banques et les institutions financières aient un accès large aux liquidités et aux capitaux”.

Ils se sont engagés à agir pour que les banques puissent lever les capitaux “suffisants” auprès du secteur public comme privé afin qu’elles puissent “continuer à prêter aux ménages et aux entreprises”.

Ils ont plaidé en faveur de garanties “robustes et cohérentes” des pouvoirs publics pour faire reprendre confiance aux déposants dans la sécurité de leur épargne et ont affirmé leur volonté de débloquer le marché du crédit hypothécaire, à l’origine de la crise financière actuelle.

 11/10/2008 19:16:56 – Â© 2008 AFP