[07/10/2008 09:34:24] LONDRES (AFP) L’euro se redressait mardi en début d’échanges européens face au dollar, après sa série de plus bas la veille, alors que les échanges se réduisent considérablement avec les craintes des investisseurs quant à une issue prochaine à la crise bancaire et financière. Vers 09H00 GMT (11H00 à Paris), l’euro valait 1,3536 dollar contre 1,3523 dollar lundi à 21H00 GMT. “Chaque petite lueur d’espoir quant à la fin de la crise est positive pour l’euro (…) La stabilisation des marchés américains et asiatiques pendant la nuit a allégé un peu la pression sur les ventes d’euros” soulignaient les analystes de Commerzbank. “De son côté, le dollar a profité de mouvements de +deleveraging+ (rapatriement de fonds, ndlr), les investisseurs cherchant à se protéger” commentaient les analystes de Brown Brothers Harriman, indiquant que cette tendance devrait se poursuivre, l’inquiétude profitant au billet vert et au yen. Face au dollar, la monnaie unique n’avait cessé la veille d’enchaîner les plus bas et a rejoint vers 19H10 GMT un niveau plus atteint depuis le 17 août 2007, à 1,3444 dollar pour un euro. Elle avait cumulé ainsi une perte de plus de 16% par rapport à son record historique du 15 juillet à 1,6038 dollar. Les plongeons des actions sur les marchés mondiaux reflètant un manque de confiance dans les mesures prises récemment par les autorités américaines et européennes pour tenter de calmer les craintes sur le manque de liquidités, les cambistes soulignaient la diminution drastique des échanges sur un marché des changes (le plus important au monde, ndlr) “qui n’est plus que l’ombre de ce qu’il a été” selon les termes de l’un de ces traders. Les monnaies des économies émergentes sur lesquelles misaient les cambistes pour réaliser des profits en misant sur leur fort rendement ont fortement chuté, comme le real brésilien qui a accusé lundi une forte chute de 7,57% face au dollar, ou le leu roumain qui a atteint lundi son niveau le plus bas depuis décembre 2004. Dans ce cadre où l’aversion au risque domine, le yen a tiré parti au contraire de son faible taux d’intérêt et du moindre risque qu’elle représente pour les investisseurs. L’euro se redressait tant bien que mal face à la monnaie nippone à 138,18 yens contre 137,75 lundi, après sa chute de près de 10% la veille quand il avait touché un plus bas depuis septembre 2005 à 135,05 yens pour un euro. Le dollar tentait lui aussi de redresser la barre face à la monnaie nippone et, vers 09H00 GMT, s’échangeait à 101,89 yens contre 101,87 yens la veille, après s’être effrité jusqu’à 100,24 yens pour un dollar, un plus bas depuis sept mois. Le franc suisse se comportait également bien, étant monté à un plus haut face à la monnaie unique depuis sept mois, et depuis plus d’un an face au dollar. Les cambistes continuaient donc mardi de guetter les signes d’une action coordonnée pour juguler la crise. Les responsables des banques centrales des Etats-Unis et de la zone euro devaient s’exprimer dans la journée, tandis que les ministres des Finances du G7 se réunissent vendredi à Washington. Mardi sont attendus un discours du président de la Réserve fédérale américaine Ben Bernanke sur “les perspectives économiques et les marchés financiers” (17H15 GMT) et la publication des minutes de la réunion de la Fed du 16 septembre (18H00 GMT). La devise britannique remontait encore face à la monnaie européenne, à 78,05 pence pour un euro, mais continuait sa glissade face au billet vert à 1,7377 dollar. La monnaie helvétique était stable face à l’euro à 1,5504 franc suisse pour un euro, et augmentait face au dollar à 1,1432 franc suisse pour un dollar. L’once d’or valait 880,17 dollars contre 875,50 dollars la veille au fixing du soir. |
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