Tunisie – Pourquoi a-t-on stoppé le Rapport de développement humain dans les régions ?


Par Maryam OMAR

On ne peut savoir où
l’on va sans des statistiques crédibles et fraîches… et l’emploi ne fait pas
exception à la règle. Au contraire, rappelez-vous la fébrilité du marché
dans l’attente des résultats trimestriels des emplois aux Etats-Unis. C’est
à chaque fois un événement dont les échos se font entendre, de la manière
forte, au sein du NY Stock Exchange, du Nasdaq… et les autres Bourses du
pays.

On ne peut savoir où l’on va sans des statistiques crédibles et fraiches…
Aujourd’hui, c’est une vérité à se remémorer soigneusement alors que la
Commission nationale pour la Consultation sur l’emploi est en train de
compiler les milliers de suggestions qui, mises bout à bout, devraient nous
permettre de relancer la machine de l’emploi.

On ne peut savoir où l’on va sans des statistiques crédibles et fraiches,
disions-nous… En 1999, on a réalisé un Rapport de développement humain sur
chaque région et on pouvait espérer qu’avec l’évolution, il deviendrait un
millésime de première utilité pour prendre les décisions qu’il faut à toutes
les échelles. Car Le diable est dans les détails, n’est-ce pas ?

Malheureusement on a arrêté l’expérience ! Et il y a ceux (et ils sont
légion) qui pensent qu’on l’a fait parce que les disparités étaient
tellement grandes entre les gouvernorats que l’on risquait la
‘’politisation’’ de toute l’affaire….

En vérité, il faut également raison garder et observer notre outil
statistique pour comprendre pourquoi un tel rapport est difficile à
développer. Malgré son évolution incontestable, cet outil reste sous une
faiblesse structurelle ; celle de réfléchir en années alors que nous avons
besoin de statistiques les plus précises possible pour prendre des décisions
tous les jours.

Avec l’absence des études régionales de qualité à tous les niveaux, nous
sommes devant un dilemme où nous n’avons pas vraiment le choix. Les
statistiques de qualité ne font-elles pas partie de la bonne gouvernance
chantée par l’ONU, le FMI et tutti quanti ?