[26/07/2008 09:12:28] NEW YORK (AFP) Aidée par la chute des cours du pétrole, la Bourse de New York a retrouvé un peu de couleurs et se présente dans de meilleures dispositions, avant de prendre connaissance des chiffres cruciaux de la croissance et de l’emploi en fin de semaine prochaine. Après des semaines de déprime ou de panique, Wall Street a connu trois séances positives au cours de la semaine écoulée. Si l’indice vedette Dow Jones a malgré tout lâché 1,09% sur la semaine, à 11.370,69 points, il a surtout été victime de prises de bénéfices, selon les analystes. Le Nasdaq, à forte composante technologique, a en revanche gagné 1,21%, à 2.310,53 points, tandis que le S&P 500 a cédé légèrement 0,23%, à 1.257,76 points. “Malgré l’hémorrargie continue de l’immobilier, la psychologie est restée positive. Les investisseurs sont dans une dynamique ascendante”, a résumé Marc Pado, analyste chez Cantor Fitzgerald. Le marché obligataire, refuge de l’investisseur inquiet, a par conséquent reculé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans, qui évolue en sens contraire du prix des obligations, a monté à 4,111%, contre 4,081% vendredi dernier, et celui à 30 ans à 4,696%, contre 4,662% une semaine plus tôt. Ce retour de la confiance s’explique par un nouveau reflux d’environ 5 dollars des prix du pétrole, qui lève une partie des interrogations du marché sur l’inflation et la consommation, moteur de la croissance. Le secteur financier a également quelque peu rassuré, avec des résultats meilleurs que prévu de la grande banque Bank of America et des perspectives sectorielle jugées moins sombres par les analystes. Pour Lindsey Piegza de FTN Financial, ces bonnes nouvelles vont permettre aux investisseurs d’affronter sereinement les très attendues statistiques de l’emploi en juillet, dont la publication est prévue vendredi. “Il faudrait vraiment des chiffres très négatifs pour plomber le marché”, fait-elle valoir. “Ils ne seront pas dramatiques. On risque d’ailleurs d’avoir une bonne surprise”, pronostique Marc Pado. Lehman Brothers est plus pessimiste: “nous nous attendons à ce que l’économie continue à détruire des emplois”. En juin, le chômage était resté stable à 5,5% aux Etats-Unis, alors que l’économie avait supprimé des emplois pour le cinquième mois consécutif. L’enquête du cabinet privé ADP sur l’emploi dans le secteur privé pourrait lever une partie du voile dès mercredi. Le lendemain, la première évaluation du Produit intérieur brut (PIB) au deuxième trimestre permettra à la première place financière du monde de jauger l’ampleur du ralentissement économique. Mais la lecture du PIB risque d’être faussée, préviennent les analystes, en raison de l’effet positif des remises d’impôts du plan Bush de soutien à l’économie, qui ont ramené les ménages dans les magasins en juin, dopant ainsi les ventes des grands discounters. Toujours sur le front macroéconomique, les investisseurs surveilleront aussi les chiffres sur la confiance des consommateurs (mardi) et ceux de l’indice ISM mesurant l’activité dans l’industrie en juillet (vendredi). Alors que l’on s’achemine vers la fin de la saison des résultats trimestriels, les performances des géants énergétiques ExxonMobil (jeudi) et Chevron (vendredi) retiendront l’attention des investisseurs. |
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