Emploi : Nouvelles mesures pour améliorer l’employabilité des apprenants


Par Abou SARRA

La
célébration de la Journée du Savoir a été accompagnée, comme à l’accoutumée,
par un discours programme du chef de l’Etat et par la prise de décisions
visant à adapter le système éducatif, l’enseignement supérieur, la formation
et la recherche aux normes internationales (11 juillet 2008).

 


L’objectif est de former, dorénavant, les jeunes et chercheurs non pas en
fonction des besoins du seul marché local mais également de ceux du marché
mondial.

 

En
plus clair encore, un jeune tunisien formé en Tunisie se doit de s’insérer,
dans de bonnes conditions, dans tous les marchés du travail du monde.

 


En amont, le chef de l’Etat a décidé, dans la perspective de
renforcer l’employabilité des diplômés du système national d’éducation et de
formation de promouvoir l’apprentissage des langues. L’accent sera
particulièrement mis sur l’adoption de mesures qui permettent de promouvoir
cet enseignement et de hisser les connaissances des élèves en la matière au
niveau des normes en vigueur, aujourd’hui, dans le monde.

 


Les investisseurs sont invités à se préparer à la compétition internationale
et à mobiliser les capacités financières nécessaires pour créer des
institutions dotées de ressources suffisantes et aptes à tenir la
concurrence attendue, du fait de l’ouverture du secteur des services aux
investissements étrangers.

 


Il a été décidé de réviser radicalement le système d’orientation scolaire et
de rénover, en conséquence, métiers, professions et spécialités. Deux
objectifs sont poursuivis : adapter la qualité de la formation aux exigences
de l’emploi et dissuader l’inscription aux filières d’enseignement aux
horizons limités.

 


En aval, il s’agit de créer, au plan institutionnel, un organisme
national d’évaluation de la formation professionnelle. L’idée est d’assurer
un suivi du rendement des institutions de formation publiques et privées, et
de suggérer les mécanismes et mesures propres à améliorer la qualité de la
formation.

 


L’enseignement supérieur est appelé à son tour à s’adapter aux normes
internationales. Des instructions ont été données pour entamer, début 2009,
la concrétisation de la deuxième phase de la réforme du système national de
diplômes universitaires en système ”LMD”. Ce système assure le passage
graduel de la licence, au Mastère, puis au doctorat, en adoptant le Mastère
dès la sortie de la première promotion des titulaires de la licence.

 


La formation sera valorisée par l’institution d’un Mastère
professionnel dans des domaines porteurs. Ceux-là mêmes qui permettent
d’acquérir des techniques nouvelles propres à favoriser la promotion des
aptitudes professionnelles des diplômés de l’enseignement supérieur. Ce
mastère sera piloté et géré par le ministère de l’Enseignement supérieur, de
la Recherche scientifique et de la Technologie et le Fonds 21-21.

 


Mention spéciale pour les écoles préparatoires aux cycles d’ingénierie –dont
la capacité d’accueil sera renforcée. Le but recherché est de permettre aux
titulaires de mastères scientifiques et technologiques d’accéder aux écoles
d’ingénieurs, selon des conditions et critères précis.

 


Dans le domaine de la recherche, l’accent sera mis sur l’organisation
et les méthodes de gestion des laboratoires de recherche, sur la base de
critères et d’indicateurs qui permettent d’en assurer la conformité aux
priorités nationales de la recherche et l’ouverture à l’environnement
extérieur.

 


Les pôles technologiques seront restructurés sur la base de la promotion du
partenariat public-privé, dans le domaine de la recherche scientifique. En
appui à ce partenariat, des sociétés de gestion des technopoles seront
créées avec le concours des banques et institutions concernées.

 


Toujours à propos de la recherche, des directives ont été données pour
élaborer un texte en vertu duquel universités, institutions d’enseignement
supérieur et de recherche, et établissements publics de recherche
scientifique seront converties en entreprises publiques à vocation
scientifique et technologique.