135 dollars !


Par Maryam OMAR

C’est comme si l’on était
là, devant un serpent à sonnettes… on sait que le danger est mortel mais on
est quand même fasciné, à la fois redoutant ce qui pourrait se passer mais
inexplicablement excité de savoir si l’on va s’en sortir ou non !

Les chefs d’entreprise sont dans la même situation avec un prix du baril de
pétrole s’envolant vers les 135 dollars. Ils se demandent ce qui va se
passer alors qu’ils savent bien que la facture de leurs moyens de transport,
par exemple, a augmenté par étages successifs ces dernières années. Mais ils
estiment que c’est encore de l’ordre du supportable… pas de quoi servir de
vrai détonateur à une crise !

Ce qu’ils oublient peut-être pour un instant, alors qu’ils sont fascinés
devant ce chiffre incroyable de 135 $, c’est que les prix de pétrole et ce
qui en découle sur les carburants et donc sur les dépenses des entreprises
ne sont pas seuls à être une menace. Toutes les matières premières capitales
se sont également enflammées ces dernières années, comme entrainées dans le
vol de l’épervier ; le pétrole.

L’écrasante majorité des métaux industriels et précieux devrait continuer à
caracoler vers les sommets sous l’influence de la demande de développement
de la Chine, de l’Inde et les autres pays en développement. L’acier, le
cuivre, le plomb… mais aussi le platine, l’or. Même les produits agricoles
sont an cause, peut-être pas tous mais certainement le soja, le blé, le riz…
qui ont atteint des records en 2007.

La question que poseraient les chefs d’entreprise est évidente : Ce sont des
matières premières, que peut-on faire de plus que nous conformer aux prix du
marché ?

C’est simple : prendre enfin conscience que la moindrissime économie que
l’on pourrait faire sur n’importe quelle énergie, sur n’importe quelle
matière première prend un sens démesuré… et installer de nouvelles
traditions en conséquence dans les entreprises ! Et vite,… le temps joue
contre tout le monde !