Tunisie : lancement du premier atelier d’évaluation dans le Maghreb

La
Banque mondiale, en collaboration avec l’Observatoire National de l’Emploi
et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), a organisé
le premier atelier d’évaluation dans la région du Maghreb les 27 et 28 avril
2008 à Sousse.

 

Cet
atelier était animé par des économistes de différents secteurs de la Banque
mondiale parmi lesquels Mme Christel Vermeersch, MM. Damien de Walque, Luca
Etter ainsi que de Ndiamé Diop, économiste principal et représentant de la
Banque mondiale en Tunisie. Y ont également pris part des politiciens,
académiciens, et divers intervenants dans les secteurs de l’emploi, de la
protection sociale, de l’éducation, et du monde de l’entreprise (industrie,
finances, infrastructure, agriculture et communication).

 

L’importance de cette manifestation tient au fait que l’évaluation d’impact
est le meilleur outil statistique actuellement utilisé afin de déterminer
l’effet causal des politiques. Cet outil permet de vérifier si la politique
en question –par exemple une bourse pour envoyer les filles à l’école, ou un
programme de fortification, une campagne de vaccination, un projet
d’irrigation agricole– a eu l’effet attendu, d’examiner les changements dans
le bien-être des individus, ménages ou communautés, qui peuvent être
attribués à un projet ou politique concrets. Ainsi, les politiques dont
l’effet concret est «prouvé» suite à une évaluation d’impact sont
extrêmement crédibles et leur succès est habituellement disséminé à
l’échelle internationale et de gérer les données. Pour tout cela,
l’évaluation d’impact est un excellent moyen de jeter les bases de la
confiance permettant d’aboutir «à un consensus entre différentes parties
prenantes, surtout lorsque le dialogue est difficile».

 

La
Tunisie a déjà commencé à explorer le potentiel des évaluations d’impact,
par exemple dans le champ des Politiques Actives de Marché. Ceci
concernerait la contribution au salaire “pc50” et un projet d’un concours de
thèses business plan. Quant à la reforme de l’enseignement supérieur, la
licence appliquée pourrait être un bon candidat pour une évaluation
prospective.

 

Toutefois, une évaluation d’impact n’est pas toujours faisable ou
recommandée, sa réalisation pourrait, d’une part, être difficile
techniquement mais elle nécessite, également, d’importantes ressources pour
la collecte de données primaires, analyse, planification. Néanmoins, pour
les programmes qui ciblent les priorités d’un pays et ont le potentiel
d’être menés à échelle, l’évaluation d’impact est l’outil pertinent.

(Source : Banque
Mondiale)