Salaires : débrayages dans la grande distribution, chez Tati et à la Fnac

 
 
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Des salariés en grève d’un hypermarché de Toulouse défilent dans la galerie marchande, le 1er février 2008 (Photo : Eric Cabanis)

[22/03/2008 18:52:07] PARIS (AFP)
Des
enseignes de la grande distribution comme Carrefour, et
d’autres magasins tels Tati et la Fnac, ont été
touchés samedi par des débrayages ou des
grèves pour des revendications salariales, selon des
sources syndicales.

Le mouvement dans la grande distribution, à l’appel de
la CFDT et la CGT, 2e et 3e syndicats du secteur, a
été cependant nettement moins suivi que le 1er
février, quand pour la première fois 4,5% des
salariés de la branche s’étaient mis en
grève, avec la participation de FO.

Selon ces syndicats, la mobilisation, qui portait
également sur la fin des temps partiels subis, a
été forte dans des magasins Champion, Carrefour ou
encore Intermarché, du Rhône aux
Côtes-d’Armor en passant par la Creuse. Des
salariés d’un Monoprix du XIe arrondissement de Paris
ont aussi débrayé, après quatre magasins
parisiens jeudi. Trois Super-U du Gard ont prévu de
poursuivre la grève mardi.

La direction du groupe Carrefour (enseignes Carrefour et
Champion notamment) a elle évoqué une situation
“très calme”, ne comptant par exemple à
Marseille qu’une dizaine de grévistes.

D’après la CGT, des rassemblements inter-enseignes,
d’une centaine de personnes, ont eu lieu à
Saint-Nazaire, Toulouse et Grenoble.

La fédération CGT commerce et services, qui avait
appelé à une semaine d’action depuis lundi, a
estimé que la mobilisation montrait
“l’insatisfaction et la combativité persistantes
des salariés”, et proposera “de nouvelles actions”.

La CFDT avait appelé “les seuls salariés (des
supers et hypermarchés) qui n’ont pas obtenu de
réponse à leurs revendications à se mobiliser”.

Les Tati de Paris XVIIIe, Rouen et Tourville (Seine-Maritime)
ont également connu samedi des arrêts de travail
à l’appel de la seule CGT. A Paris, quelque 70 à
80 salariés en grève ont fait signer par 736
clients une pétition pour réclamer “100 euros
d’augmentation générale” et “un salaire
minimum à 1.500 euros brut par mois”.

Après des salariés des Fnac de région
parisienne jeudi, ce sont une partie de ceux d’une vingtaine
de magasins de province qui sont montés au créneau
pour des augmentations générales et non
individuelles, et contre “l’hémorragie des
effectifs”, à l’appel d’une intersyndicale CGT-CFDT-CFTC-FO-Unsa-CNT-SUD.

A Montpellier, cela s’est fait sur l’air de “mon job
n’est plus pérenne, c’est la faute à Olivennes,
j’ai le moral à zéro, c’est la faute à
Pinault”, en régérence au nom des dirigeants
de l’enseigne.

La direction a de son côté comptabilisé
“moins de 4% de grévistes”.

La CGT de la Fnac a noté qu’en raison de Pâques, le
mouvement a été légèrement moindre que
le 11 mars, lors d’une première journée de
grève qui avait précédé les
négociations salariales. Une nouvelle séance est
prévue mercredi.

En outre, un magasin Bricorama de Rambouillet (Yvelines),
à l’appel de la CGT et FO, ainsi qu’un Conforama à
Albi ont été affectés samedi par des grèves.

 22/03/2008 18:52:07 – © 2008 AFP