[12/03/2008 21:20:46] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York est retombée dans le rouge mercredi, subissant des prises de bénéfices au lendemain d’une journée euphorique, qui avait vu l’indice vedette Dow Jones empocher ses plus forts gains depuis mars 2003: le Dow Jones a perdu 0,38% et le Nasdaq 0,53%. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a reculé de 46,57 points à 12.110,24 points, et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, de 11,89 points à 2.243,87 points, selon les chiffres définitifs de clôture. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a pour sa part cédé 11,88 points à 1.308,77 points (-0,90%). “Il y a eu des prises de bénéfices après la folle journée de la veille”, a observé Todd Leone, analyste au cabinet SG Cowen. “C’est normal que les investisseurs marquent une pause et se demandent si l’envol du marché mardi était justifié”, a-t-il ajouté. Devant la contraction continue du marché du crédit, qui enserre l’économie américaine, la Réserve fédérale (Fed), en coordination avec d’autres banques centrales, avait annoncé mardi de nouvelles actions. L’une des mesures phare de ce plan de sauvetage revient à prêter jusqu’à 200 milliards de dollars aux grandes banques pour les inciter à rouvrir le robinet du crédit. “Les investisseurs veulent savoir désormais où en sont les banques”, a indiqué M. Leone. Pour Peter Cardillo, d’Avalon Partners, l’action de la Fed “va permettre de repousser jusqu’au prochain trimestre les problèmes du crédit actuels”. Toutefois l’accumulation des défauts de paiement des ménages américains ayant souscrit à des prêts immobiliers “subprime” ne va pas s’arrêter avec une “simple” injection de liquidités, juge pour sa part Al Goldman (A.G Edwards). Après de lourdes pertes dues aux “subprime”, les banques américaines ont durci les conditions d’octroi du crédit tant pour les particuliers que pour les investisseurs. Ce qui a entraîné une crise financière marquée notamment par un tarissement des liquidités sur les marchés. Par ailleurs, en dépassant pour la première fois le seuil symbolique des 110 dollars, à 110,20 dollars, le baril de pétrole a ravivé les craintes de risques inflationnistes chez les investisseurs, selon Briefing.com. Le dollar a de son côté glissé face à l’euro, en descendant à plus de 1,55 dollar pour un euro. Sur le front macroéconomique, le déficit bugétaire américain a atteint en février un record historique, avec 175 milliards de dollars, alors qu’il était en excédent de 17 milliards de dollars en janvier. Les analystes tablaient sur 170 milliards de dollars. Côté entreprises, le titre de la banque d’affaires Bear Stearns a perdu 2,21%, bien que son PDG, Alan Schwartz, eut indiqué qu’elle serait bénéficiaire au premier trimestre, en dépit de la prolongation de la crise sur les marchés financiers mondiaux. Les autres valeurs financières ont aussi fini pour la plupart en baisse: Lehman Brothers a par exemple cédé 2,94%, Citigroup 1,30%, Merrill Lynch 1,49%. Le groupe industriel Caterpillar (matériel de chantier, moteurs et turbines) a gagné 3,64%, après avoir confirmé ses prévisions pour 2008, et relevé son objectif de chiffre d’affaires à l’horizon 2010. Le titre du conglomérat industriel General Electric a pris 1,68%, bien que son PDG Jeffrey Immelt, eut dit s’attendre à une “dure” année 2008 et précisé également qu’il ne souhaite pas vendre NBC Universal. Le groupe Boeing, qui a formellement déposé mardi un recours auprès de la Cour des comptes américaine, contre l’attribution au tandem rival EADS/Northrop Grumman du contrat des avions ravitailleurs passé par l’armée de l’Air américaine, a reculé de 1,29%. Le marché obligataire a fini en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a baissé à 3,483%, contre 3,596% mardi, et celui à 30 ans à 4,410%, contre 4,530% la veille. |
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