[12/03/2008 17:00:00] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a poursuivi mercredi le net mouvement de rebond engagé la veille, le CAC 40 prenant encore 1,50% dans un marché en quête de bonnes affaires, un peu rassuré par une série d’interventions concertées des banques centrales. L’indice parisien vedette a gagné 69,41 points à 4.697,10 points, dans un volume d’échanges très étoffé de 6,929 milliards d’euros, après avoir pris 1,33% mardi, interrompant sa longue glissade de la semaine précédente. Londres a grimpé de 1,51%, Francfort de 1,15% et l’Eurostoxx 50 de 0,98%. “L’action des banques centrales reste le principal catalyseur du marché en permettant aux valeurs financières, poids lourds des indices, de respirer un peu”, a expliqué à l’AFP un vendeur d’actions d’une grande banque européenne. Comme la veille, le secteur bancaire a profité de l’initiative de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui, en coordination avec d’autres banques centrales, a notamment créé une procédure lui permettant de prêter jusqu’à 200 milliards de dollars de titres du Trésor à un groupe restreint de grandes banques. Pour Romain Hayat, conseiller de gestion chez Meeschaert, cela devrait permettre “d’apporter les liquidités nécessaires à une amélioration de la situation des marchés du crédit”. Mais même si l’annonce de la Fed diminue les risques de crise systémique à brève échéance, “elle ne lève pas les inquiétudes à moyen terme, et la situation reste très fragile sur le marché du crédit”, nuance le vendeur d’actions interrogé par l’AFP. Illustration des menaces pesant sur le secteur financier, le rehausseur de crédit américain CIFG a vu sa note de dette abaissée de quatre crans par Standard and Poor’s, une nouvelle qui a limité les gains des indices européens en fin de séance. L’embellie sur les places boursières est donc surtout un “rebond technique”, selon le vendeur d’actions, puisque l’action des banques centrales “est intervenue à un moment où le marché cherchait des opportunités d’achats à bon compte”, après avoir enfoncé plusieurs seuils techniques à la baisse. Côté macroéconomique, les opérateurs ont bien accueilli la hausse plus forte que prévu de la production industrielle en zone euro en janvier, même si les nouveaux records établis mercredi par la devise européenne pèsent sur les exportations de la zone. Dexia (+6,89% à 16,76 euros), Société Générale (+6,23% à 71,11 euros), BNP Paribas (+2,27% à 59,54 euros), Crédit Agricole (+4,40% à 18,52 euros), Natixis (+3,44% à 9,33 euros) et Axa (+3,75% à 21,59 euros) ont été dopés par l’initiative de la Fed, après avoir beaucoup souffert ces dernières semaines. EDF (-0,74% à 60,02 euros) a été exclu du mouvement de rebond, peinant “un petit peu, comme d’autres valeurs défensives”, selon Romain Hayat. Dans le secteur énergétique, GDF (+2,00% à 38,71 euros) et Suez (+1,60% à 42,40 euros) ont en revanche grimpé à l’unisson du marché. JCDecaux (-10,12% à 18,20 euros) a été violemment sanctionné malgré des résultats 2007 légèrement supérieurs aux attentes, les analystes de la banque helvétique UBS ayant déploré des perspectives “un peu décevantes”. Danone (+3,92% à 54,10 euros) a profité du relèvement à “acheter” de la recommandation de Deutsche Bank, avec un objectif de cours maintenu à 60 euros. Bourbon (+4,01% à 38,11 euros) a progressé après la publication d’un bénéfice net multiplié par 2,5 en 2007, grâce notamment à des plus-values de cessions. Pour les analystes d’Oddo Securities, il s’agit de “très bons résultats, bien au-dessus des attentes”. Alten (-3,03% à 18,90 euros) a pâti de la baisse de son résultat net et de sa marge opérationnelle en 2007, après le rachat de sociétés peu rentables. Teleperformance (+7,01% à 21,38 euros) a séduit les investisseurs en confirmant ses objectifs de résultats pour 2008 et en évoquant un début d’année “favorable”. |
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