[12/03/2008 17:23:36] LONDRES (AFP) Les cours du pétrole ont à nouveau effleuré mercredi le seuil des 110 dollars à New York, grimpant à 109,85 dollars, un nouveau record, dans la foulée d’un pic du Brent, qui a atteint 106,39 dollars à Londres. L’effondrement du dollar a pris le pas sur l’annonce d’une reconstitution des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière. Vers 17h00 GMT, sur l’InterContinental Exchange (ICE) de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril s’échangeait à 105,90 dollars, en hausse de 65 cents. A la même heure, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en avril valait 109,70 dollars, en hausse de 95 cents. Comme le pétrole est vu comme une couverture contre l’inflation et un moyen de diversifier des portefeuilles plombés par la baisse des marchés d’actions, les cours sont enflammés par la dépréciation du dollar, dont la descente continue entretient quasi mécaniquement les hausses de prix. Ainsi un nouveau plus bas du billet vert face à l’euro avait été le déclencheur de précédents records mardi à New York et à Londres, respectivement 109,72 et 105,82 dollars. Ces records ont été effacés par une autre crise d’anémie du billet vert, qui a dépassé pour la première fois mercredi le seuil de 1,55 dollar pour un euro, tombant à 1,5514 dollar pour un euro. A la mi-journée, l’attention du marché s’était pourtant brièvement détournée du dollar pour se concentrer à nouveau sur l’offre et la demande, après l’annonce d’un rebond de 6,2 millions de barils des stocks américains de brut la semaine achevée le 7 mars. Les cours sont ainsi descendus jusqu’à 107,09 dollars à New York et ils ont touché 104 dollars à Londres vers 14H30 GMT, dans la foulée de ce rapport. Cette reconstitution des réserves de brut a dépassé les pronostics de analystes, qui tablaient sur une augmentation de seulement 1,7 million de barils. Les réserves d’essence ont continué de se reconstituer de 1,7 million de barils. Les stocks de produits distillés ont, eux, fondu de 1,2 million de barils, un peu moins que la baisse de 2 millions de barils anticipée. “C’était une nouvelle série de données très baissières (de nature à faire baisser les cours, ndlr), avec d’importantes hausses des stocks d’essence et de brut, et compensée seulement par une baisse modérée, habituelle pour la saison, des réserves de distillats”, a commenté Tim Evans, analyste de Citigroup. Depuis une semaine, les analystes pointent du doigt la déconnexion entre les prix et la réalité de l’offre et de la demande. Ils jugent donc les prix exposés à une correction à court terme. L’Agence internationale de l’Energie (AIE) va tenir lundi une réunion avec des experts du secteur pétrolier sur l’envolée des prix, a indiqué mercredi une porte-parole. |
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