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Nous avons tous vu que la venue d’enseignes étrangères de grande
distribution a poussé les nôtres à faire peau neuve et, après Monoprix qui
vient de refaire dans les règles son magasin de la rue De Gaulle, voici
Magasin Général Bab B’har qui commence à se refaire une beauté.
Ceci sur la forme. Car, sur le fond, les professionnels tunisiens tardent
comme toujours à tirer le marché vers le haut s’ils n’y sont pas obligés.
Nous ne savons pas, par exemple, s’ils ont dans leurs plans des options dans
le cas probable où les enseignes de ‘’hard discount’’ débarqueraient chez
nous alléchées par la propension de plus en plus prononcée des Tunisiens à
se tourner vers les prix les plus bas. Prendront-elles des ‘’mesures
défensives’’ face à cette évolution du comportement des consommateurs ?
Se tiennent-elles prêtes à s’investir dans les offres personnalisées et la
multiplication des références commerciales alors que nous observons une
autre tendance d’un nombre grandissant de consommateurs à se préoccuper de
thèmes comme la traçabilité, les OGM, les calories, les Oméga3… ?
Comment s’organisent-elles pour faire que le e-commerce (le domaine de vente
le plus porteur de potentiel dans l’avenir) parvienne enfin à séduire les
consommateurs ? Pourquoi ne voyons-nous pas de démarches collaboratives de
la part des acteurs de la grande distribution, alors que celle-ci devient de
plus en plus incontournable dans le secteur pour conserver leur place sur le
marché, pour cumuler les ressources des uns et des autres pour innover…
Séduire le consommateur puis le fidéliser. C’est plus que jamais la règle
d’or de la grande distribution mais il faut désormais que nos enseignes se
résolvent à tirer leur marché vers le haut si elles souhaitent vraiment
garder leur place au soleil.
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