[10/03/2008 19:16:48] PARIS (AFP) Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour notamment “violation de l’interdiction de publication d’acte de procédure”, après la publication dans la presse d’extraits de messages entre Jérôme Kerviel, soupçonné de falsifications aux dépens de la Société Générale, et un courtier, a-t-on appris lundi de source judiciaire. Cette enquête a été ouverte le 25 février pour “violation du secret professionnel” et “violation de l’interdiction de publication d’acte de procédure”, selon cette source. L’enquête a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la police judiciaire. La publication de ces extraits de messages “chats” le 9 février sur le site internet du Nouvel Observateur était intervenue au moment où le courtier de la Fimat, une filiale de la Société Générale, était présenté aux juges Renaud van Ruymbeke et Françoise Desset, qui l’avaient placé sous le statut de témoin assisté dans l’enquête sur les falsifications qui ont coûté 4,9 milliards d’euros à la Société Générale. Selon Jean-David Scemama, l’avocat du courtier qui avait déposé plainte contre X, les extraits de ces messages instantanés publiés présentaient une “altération frauduleuse de la vérité” pour “laisser croire” que les deux hommes étaient “dans une logique de complicité”. Le statut de témoin assisté conféré au courtier signifie que les magistrats ne disposent pas d’éléments suffisants étayant la piste d’une complicité avec Jérôme Kerviel. Le parquet n’a toutefois pas retenu un certain nombre de chefs dénoncés par cette plainte, notamment ceux de “faux et usage de faux” et de “dénonciation calomnieuse”. |
||
|