Coopération : Michel Barnier promet une place importante pour l’agriculture et la pêche dans l’«Union méditerranéenne» proposée par le président Sarkozy

Coopération : Michel Barnier promet une place importante pour l’agriculture
et la pêche dans l’«Union méditerranéenne» proposée par le président Sarkozy

Le ministre français de l’Agriculture et de la Pêche a effectué, samedi 27
octobre 2007, au Salon Internationale de l’Agriculture et du Machinisme
Agricole et de la Pêche, la première visite d’un membre du gouvernement
français détenteur de ce portefeuille, à cette manifestation.

M. Michel Barnier, ministre français de l’Agriculture et de la Pêche a
promis, samedi 27 octobre 2007, lors de sa brève visite à Tunis, à
l’occasion du Salon Internationale de l’Agriculture et du Machinisme
Agricole et de la Pêche (SIAMAP 2007, 25- 28 octobre au parc des expositions
au Kram), de donner une importance particulière à ces deux secteurs, dans le
projet de « l’Union Méditerranéenne » initié par le président français,
Nicolas Sarkozy depuis son arrivée au pouvoir au mois de mai dernier.

Dans une conférence avec les médias tunisiens, tenue en marge de ce salon,
le ministre français a souligné que la mise en place d’une telle Union émane
du fait que tous les pays de la Méditerranée ont un « avenir commun », qui
rend nécessaire de « composer avec tous nos partenaires ».

Pour lui, cet « avenir commun » repose sur deux composantes essentielles, à
savoir « produire plus et mieux pour relever le défi alimentaire et
démographique ». M. Barnier a insisté sur le fait que la production agricole
de la planète doit être multipliée par deux à l’horizon de l’an 2030 pour
pouvoir nourrir la population mondiale, sans pour autant oublier le volet
relatif à la qualité de cette production agricole qui doit respecter un
certain nombre de normes, notamment environnementales et sanitaires. A cet
égard, il a rappelé la mise en place de « l’EUREPGAP » qui garantit la
qualité et la traçabilité des produits agricoles et de la pêche exportés sur
l’Europe.
Le ministre français s’est dit satisfait de la participation française au
SIAMAP 2007 non seulement au niveau du nombre mais aussi de la qualité
puisqu’un grand nombre d’exposants ont axé sur les «nouvelles cultures
raisonnées ».

La France participe au salon international de l’agriculture pour la neuvième
fois avec une vingtaine d’exposants. Les sociétés françaises ont présenté
des matériels variés : matériel agricole, équipements de froid industriel,
de conditionnement d’air, moteurs diesels marins, matériel d’élevage et de
génétique animale, matériel d’irrigation, de semences agricoles…

Après une visite aux stands du salon, en compagne du ministre tunisien de
l’Agriculture et des Ressources Hydraulique, Habib Haddad et du président de
l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche, Mabrouk El Bahri, le
ministre français dont la visite au salon est la première du genre, s’est
déclaré « impressionné par la qualité et la diversité des produits exposés
», relevant le degré de professionnalisme et de disponibilité dont ont fait
preuve les organisateurs. « Une telle manifestation est importante pour un
pays où l’agriculture occupe une place de choix » a-t-il répété deux fois.

M. Barnier a souligné que sa visite en Tunisie est une occasion idoine «
pour manifester la sincérité et la solidité des liens entre la France et la
Tunisie, appuyés sur l’histoire et l’avenir » .

La France qui est parmi les principaux investisseurs étrangers dans les
secteurs agricole et agroalimentaire en Tunisie, conforte sa présence dans
le pays grâce à l’implantation d’entreprises françaises : une quinzaine dans
le secteur agroalimentaire et dans le domaine agricole.

Contrairement aux années précédentes, la balance commerciale
tuniso-française agroalimentaire du premier semestre 2007 se révèle, en
valeur, excédentaire pour la Tunisie (+3 millions d’Euros). En quantité, le
solde reste cependant en faveur de la France, environ 90 mille tonnes contre
un peu moins de 40 mille tonnes pour la Tunisie.

Les exportations agroalimentaires françaises vers la Tunisie ont connu, au
cours des six premiers mois de l’année en cours, une très forte baisse, que
ce soit en quantité ou en valeur (respectivement -57,8pc et -27,4p), elles
ont surtout été le fait de trois postes : les céréales, les produits
laitiers et enfin les conserves et produits d’épicerie sèche.
En revanche, les exportations agroalimentaires tunisiennes vers la France
ont poursuivi leur progression lors du premier semestre 2007 : +,4pc en
quantité et surtout +25,4pc en valeur, tous les produits confondus. Quatre
postes sont principalement à l’origine de ces bons résultats : les fruits,
qui représentent à eux seuls prés de la moitié de la valeur des
exportations, les légumes, les conserves et produits d’épicerie sèche et
d’huile d’olive.


H.L.