Le CNSTN au service de l’agriculture tunisienne

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Le CNSTN au service de l’agriculture tunisienne

Par Ghada Kammoun

C’est en 1993 que le Centre national des sciences et technologies nucléaires
(CNSTN) a été créé ; depuis cette date, il œuvre pour la maîtrise de la
technologie nucléaire, son développement et son utilisation aux fins du
développement économique et social, et notamment dans les domaines de
l’industrie, de l’énergie, de l’environnement, de la santé humaine et de
l’agriculture.

C’est donc en toute logique que le CNSTN participe au Salon International de
l’Agriculture, du Machinisme Agricole et de la Pêche – SIAMAP2007- et
profite de cette occasion pour exposer aux visiteurs certaines technologies
dédiées à l’agriculture tunisienne.

La première technologie est celle de l’irradiation en agroalimentaire. Le
CNSTN définit l’irradiation comme étant un procédé physique de traitement
des denrées alimentaires qui a pour but d’accroître leur durée de
conservation, d’améliorer leur qualité hygiénique ou encore de modifier
certaines propriétés technologiques.

Le CNSTN a appliqué cette technologie d’abord pour les épices ainsi que pour
les fraises et ce pour les conserver.
L’irradiation a également servi pour inhiber la germination et ce pour les
pommes de terre et l’ail. Cette technique est aussi appliquée pour l’insecticidation.
La technique de l’insecte stérile est la deuxième technologie que présente
le CNSTN au profit de l’agriculture tunisienne. Il s’agit d’une méthode de
lutte biologique contre les insectes ravageurs, notamment la mouche
méditerranéenne des fruits qui commence à s’imposer devant les traitements
chimiques comme étant une méthode très respectueuse de l’environnement sans
conséquences sur la santé humaine, selon le CNSTN. Cette technique se base
sur un autocontrôle des naissances par le lâcher des insectes mâles
stériles. Cette technique permet de diminuer les dégâts, d’améliorer la
qualité des fruits, notamment ceux destinés à l’export, et réduire en
conséquent le coût de production.

Enfin, le CNSTN a mis en place une station nucléaire qui sert à la
modélisation du transport solide de la Medjerda à l’aval du barrage Sidi
Salem.

Notons que l’oued Medjerda connaît une réduction de ses caractéristiques
morphologiques au fil du temps, en particulier sa profondeur qui a diminué à
cause du phénomène du transport solide qui contribue à l’engraissement du
lit du cours d’eau.

Pour faire face à ce problème, il est nécessaire de quantifier la matière
solide transportée dans le cours d’eau en faisant des mesures directes ou en
faisant une estimation, d’où l’idée de la modélisation du transport solide
de l’oued.