Murdoch serait proche d’un accord avec Dow Jones sur l’indépendance du WSJ

 
 
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Un exemplaire du Wall Street Journal (Photo : Stan Honda)

[25/06/2007 06:12:06] NEW YORK (AFP) Le magnat de la presse Rupert Murdoch serait proche d’un accord avec les conseillers du groupe Dow Jones et de la famille Bancroft, qui contrôle le groupe, sur la manière de garantir l’indépendance éditoriale du Wall Street Journal en cas d’un rachat par M. Murdoch, indique le New York Times dimanche soir.

Cet accord ne signifie pas cependant que le conseil d’administration de Dow Jones ni la famille, qui contrôle 64% des droits de vote, approuveront cet arrangement, ajoute le journal, qui cite des sources proches du dossier.

Si un accord était trouvé entre les Bancroft, le groupe Dow Jones et M. Murdoch, le seul obstacle à un rachat de Dow Jones par M. Murdoch, serait le prix de vente, poursuit le journal.

M. Murdoch a offert 60 dollars par action, soit 5 milliards de dollars au total, pour racheter le groupe Dow Jones, qui possède le Wall Street Journal et l’agence financière Dow Jones.

Mais la famille Bancroft, qui contrôle le groupe depuis plus de 100 ans, s’inquiète de la réputation de M. Murdoch d’influencer les médias de son groupe pour ses propres intérêts politiques ou financiers.

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Le PDG du groupe News Corp., Rupert Murdoch, le 26 janvier 2007 à Davos (Photo : Pierre Verdy)

Vendredi, la famille avait adressé à M. Murdoch une proposition sur un système garantissant l’indépendance du Wall Street Journal, que les conseillers de M. Murdoch ont décrit comme totalement inacceptable et pratiquement identique à ce qu’avait proposé la famille lors de sa rencontre avec M. Murdoch début juin, explique le New York Times.

M. Murdoch a fait une contre-proposition proche de sa proposition initiale. Ce plan ressemble à celui mis en place au Times, le quotidien londonien racheté par Rupert Murdoch en 1981, où un comité indépendant peut bloquer la nomination ou le licenciement du rédacteur en chef.

Les Bancroft avaient eux proposé que la famille ou ses délégués gardent 2 sièges sur 7 d’un conseil d’administration indépendant chargé de contrôler Dow Jones, ainsi que le droit de proposer des administrateurs indépendants pour 3 autres sièges et garde en outre le contrôle de la nomination ou du licenciement du rédacteur en chef et du directeur de la publication, ajoute le New York Times.

Début juin, après avoir rejeté pendant un mois l’offre de M. Murdoch, la famille Bancroft, divisée, avait finalement accepté de le rencontrer, sous la pression d’une partie des actionnaires tentés par un prix supérieur de 67% au cours de l’action auparavant.

La famille avait en même temps annoncé que le groupe devait trouver des partenaires, que ce soit News Corp. ou d’autres, laissant la porte ouverte à d’autres repreneurs.

Mais depuis, aucun autre ne s’est présenté, malgré les appels à de grands financiers lancés par le syndicat de Dow Jones, très hostile à un rachat par Murdoch.

Le britannique Pearson, propriétaire du Financial Times et le conglomérat américain General Electric, avaient envisagé une contre-offre avant de renoncer la semaine dernière.

 25/06/2007 06:12:06 – © 2007 AFP