Bourse de Paris : le CAC 40 a bondi de 1,90% malgré le revers de Sanofi-Aventis

 
 
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Vue du palais Brongniart, place de la Bourse à Paris (Photo : Jean-Pierre Muller)

[14/06/2007 16:41:27] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a terminé en forte hausse jeudi, le CAC 40 gagnant 1,90% et se réinstallant nettement au-dessus des 6.000 points, en dépit de la chute du groupe Sanofi-Aventis, qui a essuyé un sérieux revers concernant l’autorisation d’un médicament anti-obésité aux Etats-Unis.

L’indice parisien a gagné 112,96 points à 6.047,23 points, poursuivant son mouvement de rebond entamé la veille et signant sa meilleure progression en une séance depuis janvier, dans un marché très actif, le volume d’échanges ayant atteint 9,92 milliards d’euros.

La totalité des valeurs du CAC 40 ont terminé en hausse, à l’exception de Sanofi-Aventis.

La hausse a été générale en Europe, Londres engrangeant 1,38%, Francfort 2,19% et l’Eurostoxx 50 1,74%.

Les places européennes ont été soutenues par la Bourse de New York, où le Dow Jones avait regagné 1,41% mercredi et a démarré la séance de jeudi sur une nouvelle progression.

De plus, la principale statistique du jour a globalement rassuré les investisseurs: l’indice de base des prix à la production aux Etats-Unis a progressé de 0,2% en mai, une hausse strictement conforme aux attentes des analystes, et affiche une progression de 1,6% sur un an.

“Ces chiffres ont été interprétés de manière positive, avant l’indice des prix à la consommation aux Etats-Unis”, pour lequel les analystes prévoient également une hausse de 0,2% en mai, a commenté le stratégiste d’une société de Bourse indépendante.

Par ailleurs, les demandes hebdomadaires d’allocations chômage sont restées stables à 311.000 aux Etats-Unis au cours de la semaine écoulée, un résultat pratiquement identique aux attentes qui étaient de 310.000 demandes.

Sanofi-Aventis (-6,33% à 63 euros) a essuyé de lourdes pertes, après un cinglant revers aux Etats-Unis, où un comité d’experts de l’Agence américaine des médicaments (FDA) a conclu à l’unanimité que l’amaigrissant Acomplia du laboratoire français ne devait pas être commercialisé pour le moment.

La FDA devra trancher en juillet, mais plusieurs analystes ont déjà abaissé leur recommandation ou leur objectif de cours sur le groupe, en tablant sur un refus d’agrément de ce traitement sur lequel Sanofi-Aventis fonde beaucoup d’espoirs. De son côté, l’Autorité européenne du médicament a indiqué qu’elle allait vraisemblablement réexaminer son autorisation accordée l’an dernier.

Total (+3,63% à 58 euros), plus grosse capitalisation de la Bourse de Paris, a contribué à la hausse générale.

Michelin (+5,05% à 100,45 euros) a touché un nouveau record de clôture, sans nouvelles particulières, bénéficiant comme Renault (+4,18% à 113,64 euros), PSA (+2,66% à 59,03 euros), Faurecia (+3,69% à 59,06 euros) et Valeo (+3,22% à 41,41 euros) d’un regain d’intérêt des investisseurs envers les valeurs automobiles.

Air Liquide (+4,46% à 93,13 euros) a bondi après le relèvement par Citigroup de son objectif de cours de 10%, à 90 euros, et la division par deux de la valeur nominale de ses actions, effective depuis mercredi, une mesure destinée à rendre la valeur plus attractive.

Des courtiers londoniens ont par ailleurs indiqué avoir eu vent d’une rumeur selon laquelle le groupe pourrait faire l’objet d’une tentative de rachat par endettement (LBO), ou d’un rachat par ses dirigeants (LMBO). Le groupe s’est refusé à tout commentaire.

Lafarge (+3,90% à 129,57 euros), Vinci (+2,96% à 56,29 euros), Klépierre (3,63% à 133,20 euros), Legrand (+3,55% à 26,84 euros): les valeurs de la construction, de l’équipement et de l’immobilier ont progressé dans leur sillage de la veille.

Danone (+3,52% à 58,85 euros) a monté, le groupe semblant s’acheminer vers un règlement à l’amiable du conflit avec son partenaire chinois Wahaha.

Eramet (+5,89% à 190,60 euros) s’est repris au lendemain d’une chute de 2,53%.

ADP (+4,17% à 87,50 euros) a encore bénéficié de spéculations sur une sortie de l’Etat de son capital. Mercredi, la Société Générale avait dit tabler à “90%” sur une privatisation totale du gestionnaire d’aéroports.

Club Med (+2,58% à 53,65 euros) a grimpé après l’annonce de la réduction de la participation de son premier actionnaire, la société de gestion de portefeuille Richelieu Finance, de 26,4% à 16,4% du capital. 5% du capital a été cédé au fonds GLG, et 5% à un investisseur non identifié.

Areva (+7,68% à 789 euros) s’est envolé en toute fin de séance, dans un volume très supérieur aux séances précédentes.

Euronext

 14/06/2007 16:41:27 – © 2007 AFP