Huit candidats de valeur pour l’acquisition des 60% de la BTK

 

Huit
candidats de valeur pour l’acquisition des 60% de la BTK

 

Huit banques et groupes
financiers, croit-on savoir de source autorisée, ont répondu à l’appel à
manifestation d’intérêt lancé le 4 mai 2007, par la Banque Tuniso-Koweitienne (BTK) pour la cession de 60% de son
capital. Il s’agit de sept postulants arabes et un français.

 

S’agissant d’une banque en
mutation, récemment convertie en banque commerciale et déployant sa toute
première agence hors siège, l’affluence est donc remarquable. Elle est encore
plus significative puisque le niveau d’exigence fixé au partenaire
stratégique a été très élevé. Les candidats devaient, en effet, être une
banque avec au minimum 3 milliards US$ de total actif ou un investisseur
financier avec un portefeuille d’investissement de plus de 1 milliard US$ en
valeur.

 

A l’expiration, mardi 5 courant à
17H, de la date limite des expressions d’intérêt, l’ouverture des plis a
enregistré, en bonne diversité, 8 candidatures provenant de 6 pays
différents, européens et arabes, à savoir : Bahrein,
Koweït, Emirats Arabes Unis, Egypte, France, Liban et Maroc. Plus
précisément, il s’agit de :

1. United
Gulf Bank (Bahrein)

2. Noor
Financial Investment (Koweit)

3. Mashreq
Bank (Emirats Arabe Unis)

4. EFG Hermes
(Egypte)

5. Groupe Caisse d’Epargne
(France)

6. Bank
Audi (Liban)

7. Banque Centrale Populaire, BCP
(Maroc)

8. Banque Marocaine du Commerce
Extérieur, BMCE (Maroc).

 

L’identité des candidats révèle
en fait des partenaires potentiels de premier ordre dont certains s’adossent,
en outre, à des groupes financiers de grande taille. A titre d’exemple, Mashreq Bank amènerait avec
elle le fond d’investissement américain Carlyle.

 

Les analystes relèvent
particulièrement l’engouement suscité, auprès d’acteurs majeurs, par la BTK
eu égard à ses performances et ses potentialités. Ils soulignent également la
confiance placée en la Tunisie et son système financier, rappelant que la
Tunisie n’a cessé, ces dernières années, d’attirer les investisseurs
étrangers notamment dans le secteur bancaire, les télécommunications et
l’industrie.

 

Autre aspect relevé par les
observateurs, le professionnalisme qui marque la conduite de cette opération,
à l’instar d’autres précédentes (cimenteries, etc.). En effet, la Banque d’Affaires
de Tunisie (BAT), en charge de cette privatisation, est à sa troisième
ouverture de capital de banque (après la Banque du Sud et la BFT), en plus de
la plus grande privatisation en Tunisie, à savoir celle de Tunisie Télécom
réussie en 2006.

 

Pour ce qui est des prochaines
étapes concernant la BTK, et conformément au calendrier mis en place, «les
candidats retenus seront avisés le 12 courant et invités à accéder à la Data
Room à partir du 20 de ce mois», indique la même source.

R.B.H.