No 1 mondial, Toyota pulvérise ses records et promet de faire encore mieux

 
 
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Le président de Toyota Katsuaki Watanabe lors d’une conférence de presse, le 9 mai 2007 à Tokyo (Photo : Kazuhiro Nogi)

[09/05/2007 10:22:18] TOKYO (AFP) Le groupe japonais Toyota, nouveau numéro un mondial de l’automobile, a dégagé des profits record en 2006-2007, affichant une insolente santé face à ses concurrents américains et européens en proie à de graves difficultés.

“La conjoncture est difficile, mais nous voulons y voir une chance de nouvelle croissance”, a expliqué le patron de Toyota, Katsuaki Watanabe, lors d’une conférence de presse.

“La poursuite des efforts pour soutenir notre croissance internationale a puissamment contribué aux records de revenus, de bénéfice d’exploitation et de résultat net”, a estimé M. Watanabe.

Fêtant cette année son 70e anniversaire, le constructeur nippon, qui regroupe les marques Toyota, Hino et Daihastu, a écoulé quelque 8,5 millions de véhicules dans le monde entre avril 2006 et mars 2007, soit 500.000 de plus que l’année précédente.

Le groupe s’est même offert le luxe de frôler la barre des 3 millions d’unités vendues en Amérique du Nord, avec 2,94 millions d’exemplaires, alors que ses concurrents américains stagnent, embourbés dans une crise structurelle.

“C’est le résultat de la fidélité des clients et des efforts des salariés qui s’efforcent de créer les meilleurs véhicules possibles”, a souligné le PDG de Toyota.

Toyota, ex-fabricant de métiers à tisser qui vient de ravir la place de numéro un mondial à l’Américain General Motors (GM), jouit d’une très bonne image de marque, notamment aux Etats-Unis.

Ses modèles (dont les véhicules hybrides) y sont jugés davantage adaptés au marché local que les voitures américaines gourmandes en carburant, techniquement dépassées et moins bien équipées en première-monte.

“Toyota a une, voire plus, longueur d’avance sur tous les autres en termes de technologies hybrides (double motorisation essence et électricité)”, explique un analyste de l’institut d’étude Tokai Tokyo, Mitsuyuki Odaira.

De fait, le léger recul du bénéfice d’exploitation de Toyota aux Etats-Unis résulte uniquement des investissements massifs consacrés aux équipements et à la mise en route d’un nouveau site de production.

Cela dit, le groupe nippon a aussi profité de la faiblesse persistante du yen face aux autres principale devises.

Les prouesses de Toyota ne se cantonnent pas au continent américain.

En Europe aussi, il peut faire pâlir de jalousie ses rivaux à la peine.

Ses ventes y ont augmenté de 201.000 unités par rapport à 2005-2006 à 1,22 million de véhicules. Et puisque celles de ses concurrents tendent à faire le mouvement inverse, Toyota continue à grignoter des parts de marché.

Grâce à un modèle de fonctionnement ultra-performant qui lui donne une forte réactivité, et une grande maîtrise des structures de coût, Toyota a également bien résisté au Japon où la demande générale est en berne, puisque ses ventes n’y ont reculé que de 91.000 unités à 2,27 millions.

Ce recul est d’ailleurs totalement gommé par la progression du nombre de voitures écoulées dans le reste de l’Asie à 789.000 unités.

Pour l’année budgétaire achevée le 31 mars, le groupe Toyota Motor (marques Toyota, Hino et Daihatsu) a dégagé un bénéfice net record, en hausse de 19,8% sur un an, à 1.644,03 milliards de yens (10,28 milliards d’euros).

Son chiffre d’affaires a atteint un seuil historique de 23.948,1 milliards de yens, soit un bond de 13,8% par rapport à l’année précédente.

Quant à son résultat d’exploitation, il a fait un bond de 19,2% à 2.238,68 milliards, permettant au groupe d’être le premier à franchir la barre des 2.000 milliards de profit opérationnel.

Toyota espère faire encore mieux au cours de l’exercice actuel qui s’achèvera fin mars 2008, grâce à des ventes qui devraient croître de près de 400.000 unités à 8,89 millions.

 09/05/2007 10:22:18 – © 2007 AFP