[02/05/2007 16:10:26] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a fait mercredi sa première incursion depuis six ans au-dessus de 6.000 points, grâce au record battu mardi par Wall Street, l’offre de Rupert Murdoch sur le groupe Dow Jones dopant les actions des médias, sur fond d’indicateurs économiques américains rassurants. L’indice parisien vedette a brièvement franchi le seuil de 6.000 points à 10H22 (08H22 GMT), avant d’essuyer quelques prises de bénéfices en début d’après-midi, puis de repartir à la hausse pour terminer à 5.990,13 points, en progression de 0,50%. Le CAC 40 n’avait pas atteint les 6.000 points depuis décembre 2000, mais reste loin de son record en clôture (6.922,33 points) inscrit le 4 septembre 2000, avant l’effondrement des actions des médias, des télécoms et de la haute-technologie. La Bourse de New York a fini à un nouveau sommet historique mardi, le Dow Jones gagnant 0,56% et le Nasdaq 0,26%, les investisseurs saluant une prime de 63% offerte par Rupert Murdoch, le magnat australien des médias, à la famille propriétaire du groupe Dow Jones et son prestigieux quotidien, le Wall Street Journal, dans le cadre d’une OPA. Même si la famille devrait dire non, selon une source proche du dossier, cette prime est très supérieure à ce qui se pratique habituellement et devrait profiter au secteur européen des médias, estiment les analystes de la banque UBS. L’OPA de Murdoch “a enflammé le secteur de la presse à Wall Street”, avec un bond de 5% de l’action du New York Times, dont les droits de vote sont aussi contrôlés par une famille, observe le courtier Global Equities. En Europe, elle va “probablement stimuler l’intérêt des investisseurs pour le secteur des médias”, avec une “attention particulière pour les marques très fortes”, ont commenté les analystes du Credit Suisse. Les actions Lagardère (+2,24% à 59,22 euros), TF1 (+0,82% à 24,65 euros) et M6 (+0,73% à 26,39 euros) profitaient toutes les trois de cette information. Plus généralement, les analystes sont de plus en plus nombreux à relativiser les inquiétudes sur la croissance américaine, qui est tombée au premier trimestre à son plus bas niveau en quatre ans, à 1,3% seulement contre 2,5% au trimestre précédent (en rythme annuel). “Cette faible croissance de l’économie s’explique principalement par la poursuite de la baisse de l’investissement résidentiel”, attendue, après les excès spéculatifs sur les prix de l’immobilier, a tempéré Jean-François Virolle, économiste du courtier Global Equities. “Après 4 années de croissance mondiale dépassant 4% par an, le cycle des affaires a déjà atteint son meilleur niveau et ne pouvait que ralentir”, notent les analystes de la banque ING. Selon eux, le ralentissement devrait être temporaire, et un rebond pourrait se produire au second semestre. Les investisseurs ont en particulier été rassurés par la bonne surprise sur le baromètre ISM d’activité industrielle aux Etats-Unis, qui a progressé à 54,7% contre 50,9% en mars, bien au-dessus des 51% attendus par les analystes. |
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