[05/04/2007 09:50:31] PARIS (AFP) Bruno Bonnell, fondateur d’Infogrames Entertainment, quitte ses fonctions de PDG et d’administrateur du groupe et sera remplacé par Patrick Leleu, ancien de Bouygues Telecom et de Noos, à la tête de l’éditeur français de jeux vidéo, selon un communiqué publié jeudi. L’action s’envolait, après l’annonce du départ de cette figure emblématique, après 24 ans passés à la tête du groupe. Vers 11H00 (09H00 GMT) jeudi, Infogrames prenait 23,81% à 26 centimes d’euro, dans un marché en baisse de 0,19%. M. Bonnell quitte également l’ensemble de ses fonctions au sein de la filiale américaine Atari, précise l’éditeur lyonnais dans un communiqué. Le conseil d’administration, réuni mercredi, a décidé de nommer comme remplaçant Patrick Leleu, qui avait été nommé fin janvier au conseil d’administration d’Infogrames. Directeur général délégué de la société d’applications marketing et commerce sur téléphone mobile, Netsize, depuis mai 2006, M. Leleu, 52 ans, a été directeur général de Bouygues Telecom de 1994 à 2001, avant de rejoindre le câblo-opérateur Noos, dont il a été PDG jusqu’à 2005. Il a ensuite pris les rênes de la société spécialisée dans la fibre optique sur Paris, Erenis. “C’est avec une émotion légitime, mais rassuré quant à son avenir, que je quitte les commandes d’Infogrames”, a déclaré M. Bonnell, cité dans le communiqué. “Nous avons su ensemble montrer sa capacité de résistance et d’innovation, même dans les plus fortes tempêtes. L’heure des développeurs suit logiquement celle des entrepreneurs”, poursuit-il. Infogrames justifie ce changement par la volonté de “créer une nouvelle dynamique” à un “moment opportun”. Le groupe rappelle être “engagé dans un plan de restructuration de la dette globale, qui s’est achevé avec succès en mars 2007, (lui) permettant de bénéficier d’une situation financière assainie, pour engager une nouvelle phase de développement”. Confronté depuis plusieurs années à des difficultés financières, Infogrames avait annoncé en septembre un plan de restructuration de sa dette: elle a été réduite de “plus de” 165 millions d’euros, à 40,6 millions. Les fonds d’investissement BlueBay et GLG Partners détiennent désormais 29,05% du capital. Jadis fleuron de l’industrie française du jeu vidéo, Infogrames a subi de plein fouet la crise du secteur, tout en payant le prix d’une expansion à marche forcée aux Etats-Unis, à la fin des années 1990, et d’erreurs de stratégie. A l’occasion de sa nomination, le nouveau PDG s’est dit “convaincu qu’Infogrames dispose des atouts nécessaires, des talents et des équipes pour se relancer dans la compétition industrielle et retrouver sa dynamique de croissance”. |
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