Les tours opérateurs asiatiques veulent plus de France pour leurs clients

 
 
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Photo non datée du château de Champs-sur-Marne, construit au XVIIIe siècle, propriété des ducs de La Vallière, lieu de résidence des chefs d’Etat étrangers de 1936 à 1974 (Photo : Philippe Berthe)

[29/03/2007 07:34:37] STRASBOURG (AFP) Une nuit dans un château français ou la dégustation d’un grand cru: les tours-opérateurs prospectent les bons plans à destination des touristes chinois ou indiens avides d’expériences “à la française”, à l’occasion du salon “Rendez-vous France 2007”.

Si les professionnels asiatiques sont encore bien minoritaires dans ce grand marché annuel de la promotion touristique de la France à l’étranger, — loin derrière les Américains, les Britanniques et les Allemands–, ils se comptent néanmoins déjà par dizaines.

“Le séjour en France se limite souvent à un ou deux jours à Paris dans un circuit européen, mais le bon vin, les fleurs et la vie de château restent vivaces dans l’imaginaire de nos touristes”, explique Xiang Ying, venue de Hong Kong pour un petit tour-opérateur à la recherche de “châteaux à une ou deux heure de Paris”.

Au stand du château de Montvillargenne près de Chantilly (Oise) situé à une demi-heure de Roissy, on accueille ces acheteurs potentiels avec des fauteuils en cuir et des chandeliers d’argent.

Dans ce château du XIXe siècle qui propose des salons d’époque, Anja Ruaud, responsable des ventes, explique qu'”une nuit coûte moins cher qu’un deux-trois étoiles à Paris. C’est idéal pour ces touristes à petit budget.”

Au salon, il y a aussi des tours-opérateurs asiatiques qui cherchent à exaucer les voeux d’une clientèle de luxe comme Royal Jet Express qui compte parmi les plus importantes enseignes Taïwan.

“Comparé à la Chine où moins de 1% des touristes ont un budget important, à Taïwan, nous en avons 25%”, explique Hsu Nai Wen.

“Ce sont des gens qui veulent de la gastronomie. Ils ne connaissent pas les plats mais la présentation leur plaît. Sur un séjour de 11 jours, nous ne programmons qu’un seul repas chinois”, assure-t-il, rappelant que le point faible en France, ce sont “les dîners trop longs”.

Jean-Michel Harzic, directeur Chine pour “la Maison de la France”, l’office de tourisme gouvernemental français pour l’étranger, rappelle que la France est extrêmement bien perçue en Chine.

“Nous sommes considérés comme un pays ami, nous bénéficions d’une excellente cote et d’une réputation de pays romantique avec un fort héritage historique”, explique-t-il.

Cette diversification du séjour en France remonterait selon lui à un peu plus de deux ans.

“Aujourd’hui encore, la majorité visitent 5-6 pays européens en deux semaines, mais on voit apparaître des produits bi ou tri-nationaux – France-Suisse-Italie – et on va de plus en plus vers des destinations +mono-France+”, explique-t-il, “même si Paris et la dimension shopping restent omniprésentes”.

Parmi les régions françaises les plus sollicitées, Rhône-Alpes, la Côte d’Azur et le Val de Loire.

En Inde, où la classe moyenne ne cesse d’augmenter au sein de la population, un tour-opérateur indien dit proposer déjà des formules “ville-montagne-plage”, avec une visite de Paris, de Chamonix et de la “French Riviera”, la Côte d’Azur.

Avec 600.000 touristes chinois venus en France en 2006 et une progression de 10 à 15% par an, la Maison de la France table sur un million de touristes chinois d’ici à cinq ans.

“En pourcentage de la population, ce n’est pas énorme”, reconnaît M. Harzic, “mais en nombre ça commence à compter. Nous allons devoir continuer à nous adapter”.

 29/03/2007 07:34:37 – © 2007 AFP