Rhodia ferme son usine de Mulhouse (112 salariés) sans licenciement

 
 
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Siège du groupe chimique Rhodia à Paris (Photo : Jean-Pierre Muller)

[23/03/2007 17:44:36] MULHOUSE (AFP) Le groupe chimique Rhodia fermera à la fin de l’année son usine de Mulhouse (Haut-Rhin), qui emploie 112 salariés, sans licenciement sec, a-t-on appris vendredi de sources syndicale et patronale.

“Il n’y aura pas de situation subie pour les collaborateurs”, a affirmé à l’AFP Yvan Clairacq, directeur des ressources humaines du site de Mulhouse, en rappelant que Rhodia n’avait jamais recouru aux licenciements secs.

La fermeture de l’usine a été annoncée par la direction lors d’un comité d’établissement (CE) extraordinaire convoqué dans la matinée sur le site mulhousien, a indiqué à l’AFP Marcel N’Go, délégué CGT.

Trois cas sont “sans solution à ce jour”, mais les 109 autres salariés partiront en préretraite ou seront reclassés notamment dans l’usine Rhodia voisine à Chalampé qui pourra accueillir 52 personnes, selon M. N’Go.

Rhodia affirme aussi qu’il mettra “tous les moyens en oeuvre pour faciliter le reclassement de ses salariés”, en vertu d’un accord signé la semaine dernière avec les deux principales organisations syndicales du groupe.

“A ce jour, plus de 100 solutions ont été identifiées pour les 135 inscrits du site” au 1er janvier, précise la direction.

A la mi-mars, avec le départ de certains salariés en retraite ou en préretraite, l’effectif est de 112 salariés inscrits, a précisé M. N’Go.

Le site de Rhodia Mulhouse, fondé en 1892 alors que l’Alsace était sous domination allemande, cessera la fabrication de la quasi-totalité de ses produits le 15 juillet, tandis que l’atelier de production pour l’agrochimie poursuivra son activité jusqu’en décembre, a précisé le délégué.

La direction confirme dans son communiqué que l’arrêt du site devrait prendre “effet à compter du 31 décembre 2007”.

Le “plan d’actions” engagé depuis deux ans pour redresser le site a atteint ses objectifs de réduction des frais fixes, mais il n’a pas permis de trouver de nouvelles activités ni de prolonger les principaux contrats de l’usine, a indiqué à l’AFP un porte-parole de Rhodia Organics, l’entité du groupe dont relève Mulhouse.

“L’analyse de la situation économique de cette activité a mis en évidence une situation concurrentielle difficile pour certains produits intermédiaires destinés à l’agrochimie et à la pharmacie”, selon la direction.

 23/03/2007 17:44:36 – © 2007 AFP