Couscousseries du Sud “CDS“ (Groupe Affès) : Difficultés passagères !

 
 



Note long et court
terme
 :
C(tun)    (Ancienne : B(tun))

Perspective / Long
terme

: Négative
 

diari100.jpg12ème
groupe tunisien (selon le dernier classement du magazine L’économiste
maghrébin), le chiffre d’affaires du groupe AFFES est estimé, à fin 2005, à
230 millions de dinars (CA TTC). Le groupe est constitué de cinq sociétés
détenues par M. Abdessalam Affès et sa famille, dont La Société Tunisienne
de Production Alimentaire “S.T.P.A.”,
la Société “Les Couscousseries du Sud
“C.D.S.”,
la Société de Production Alimentaire du Sud
“S.P.P.A.S.”,  et
la Société “FLEXO-PRINT”
.  

La CDS (Couscousseries du Sud) occupe une position forte avec ses marques
DIARI et SPIGA, aussi bien sur le marché tunisien que sur les marchés
limitrophes, selon le dernier rapport de notation de Fitch Ratings. Avec un
chiffre de 42,3 MDT en 2005, CDS est leader sur le marché du couscous avec
sa marque DIARI et 3ème sur celui des pâtes alimentaires avec sa
marque SPIGA avec une part de marché estimée à 13%. On retrouve, également,
la société CDS au 111è rang du dernier classement des 500 entreprises
tunisiennes (L’économiste maghrébin). 

Côté endettement, selon le rapport de notation de Fitch Ratings, et «à fin
2005, l’endettement de CDS atteignait 33,9 Mio TND. L’encours des crédits
bancaires à moyen et long terme s’élevait à 5,7 Mio TND (dont 1,7 Mio TND à
moins d’un an), des crédits de gestion à 3,9 Mio TND, et des billets de
trésorerie à 13,7 Mio TND. La CDS utilisait également près de 5 Mio TND de
facilités de caisse et 5,1 Mio TND d’effets escomptés non échus. A fin 2005,
la dette ajustée de la CDS représentait près de 14 fois son EBITDAR». 

L’abaissement des notes nationales long et court terme attribuées par Fitch
Ratings (de B’(tun) à C(tun) avec perspective d’évolution négative pour le
long terme), fait suite à l’annonce du report de paiement de la dernière
échéance du crédit obligataire «CDS2001» d’un montant de 1,177 MDT et dont
le paiement aurait dû être effectué le 20 décembre 2006, un règlement
reporté pour le 31 janvier 2007. Mais ce qui a probablement inquiété le
marché, ce n’est pas seulement le report de l’échéance, mais que le
management de l’entreprise ait annoncé cette défaillance le jour même de
l’échéance du paiement de cette dernière tranche.

Cette situation pourrait laisser supposer que la direction de la société
CDS, indépendamment de la raison invoquée pour justifier ce report (retard
dans l’encaissement de créances nées sur des clients étrangers), a du mal à
obtenir des rallonges de crédits de ses banquiers ou a trouver d’autres
sources de financement et dans tous les cas n’a pas pu anticiper ce type de
situation. C’est ce qui a poussé Fitch à penser qu’elle «n’exclut pas une
aggravation de la crise de liquidité que traverse CDS du fait de possibles
demandes de remboursement anticipé ou du non renouvellement des crédits
accordés à CDS par ses banquiers ou par ses souscripteurs de billets de
trésorerie». 

Dans son rapport, Fitch estime également que la CDS ne peut pas compter sur
le soutien financier des autres sociétés du Groupe AFFES qui sont également
dans une situation de grande fragilité financière ; mais estime que «les
flux de trésorerie attendus de l’encaissement des créances ci-dessus
mentionnées et de la 2ème tranche d’augmentation de capital de 7,5Mio TND
prévue en 2007, sont de nature à aider la CDS à faire face à ses engagements
financiers».  

A
la date du 30 janvier 2007, les intermédiaires en Bourse ont été informés
par la STICODEVAM du règlement de cette échéance reportée du crédit
obligataire «CDS2001».


H.H.