Plus aucune commune française ne sera privée de téléphone mobile fin 2007

 
 
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Un faux rocher dissimule des antennes-relais sur la commune de Cassis (Photo : Gérard Julien)

[17/01/2007 17:21:48] PARIS (AFP) Seules 1.390 communes rurales n’ont pas encore accès à la téléphonie mobile et plus aucune ne sera exclue de cette technologie d’ici la fin de l’année, a annoncé mercredi le ministre délégué à l’Aménagement du territoire Christian Estrosi.

“Je peux vous confirmer que, fin 2007, nous aurons bouclé” le programme lancé en 2003 avec l’engagement des trois opérateurs à terminer la couverture du territoire en quatre ans, a déclaré le ministre lors d’une conférence de presse en présence des différents acteurs du programme, dont les dirigeants de Orange, SFR et Bouygues Telecom.

En 2003, 3.073 communes, situées dans des endroits reculés et peu peuplés, avaient été identifiées comme “zones blanches”, car leurs habitants ne pouvaient capter aucun opérateur mobile.

Disséminées partout en France, elles représentaient près de 10% du territoire et un million de personnes: la Haute-Marne était le plus mal loti des 74 départements concernées, avec plus d’un tiers de ses communes non couvertes.

De simple loisir il y a quelques années, la téléphonie mobile, aujourd’hui prisée par 80% de la population, est devenue “un devoir de service public, à tous les Français”, a assuré M. Estrosi, et son déploiement répond aux besoins des entreprises, des médecins de campagne, voire des touristes qui visitent une région.

“Il y avait une attente très forte de la part de nos concitoyens”, a confirmé Thierry Carcenac, président du conseil général du Tarn et de la commission sur les nouvelles technologies de l’Association des départements de France.

Après des débuts laborieux (seules 91 communes “zones blanches” couvertes en juin 2005), le programme, unique en Europe et cofinancé par l’Etat (64 millions d’euros), les opérateurs (150 millions d’euros chacun), les collectivités locales et des fonds européens, s’est accéléré: 577 communes couvertes fin 2005, 1.683 fin 2006.

Les spécificités du territoire français (très étendu mais avec une faible densité démographique), les réticences de certains départements à participer au financement, mais aussi les démarches administratives, qui font que l’installation d’une antenne prend en moyenne 24 mois, expliquent les retards au démarrage.

Pour aller plus vite et économiser, les opérateurs mobiles ont dû apprendre à travailler ensemble, en se répartissant l’installation technique des sites, par un système d’itinérance locale (un seul équipement pour accueillir les trois réseaux) ou, plus rarement, par mutualisation (les équipements des trois réseaux sur un même pylône).

“C’était un vrai travail en commun et c’est une vraie réussite”, a estimé le PDG de SFR, Frank Esser.

Dernière étape: “la couverture des axes de transport prioritaires”, soit “les axes routiers où le trafic est supérieur à 5.000 véhicules par jour”, a expliqué M. Estrosi, qui a rappelé qu’une proposition de loi du député UMP Patrice Martin-Lalande a été déposée en ce sens. En revanche, les habitations isolées ou les zones rurales sans habitants (forêts, montagnes…) échapperont encore, pour l’instant, aux sonneries de mobiles.

Plus largement, les nouvelles technologies seront bientôt accessibles à tous, a insisté le ministre: la couverture en ADSL atteindra prochainement les 100%, tandis que, pour les 35% de foyers qui n’ont pas encore accès à la TNT, un bouquet satellitaire gratuit, comprenant les 18 chaînes de la TNT, leur sera proposé dans les prochains mois.

 17/01/2007 17:21:48 – © 2007 AFP