Selon Arcelor Mittal, la vente de Dofasco est compromise dans l’immédiat

 
 
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Vue d’une usine de Dofasco à Hamilton en Ontario, le 27 janvier 2006 (Photo : Jorge Uzon)

[13/11/2006 11:41:45] PARIS (AFP) Le numéro un mondial de l’acier, Arcelor Mittal, a annoncé lundi que son projet de vente de sa filiale canadienne Dofasco à l’allemand ThyssenKrupp était pour l’instant compromis.

“Arcelor Mittal a été informé que les dirigeants de Strategic Steel Stichting, la fondation néerlandaise qui détient les actions de Dofasco, a décidé le 10 novembre de ne pas dissoudre la fondation”, alors que cette dissolution “aurait permis la vente de Dofasco”, indique un communiqué.

Dofasco avait été racheté en janvier par le sidérurgiste européen Arcelor, à l’issue d’une bataille avec son concurrent allemand ThyssenKrupp. Par la suite, Mittal Steel s’était entendu avec l’allemand pour lui revendre Dofasco en cas de succès de son OPA sur Arcelor.

Arcelor avait alors voulu protéger Dofasco de l’appétit de Mittal Steel par un montage juridique, créant cette fondation indépendante aux Pays-Bas, une de ses nombreuses armes utilisées à l’époque pour tenter de faire échouer le raid de Mittal.

En fin de compte, Mittal Steel et Arcelor ont fusionné l’été dernier et le sort de Dofasco n’a pas encore été tranché.

“Le conseil d’administration de Mittal Steel et d’Arcelor avait demandé aux directeurs de la fondation de la dissoudre afin de permettre la vente de Dofasco”, rappelle Arcelor Mittal, issu de la fusion entre les deux groupes.

Le premier sidérurgiste mondial veut “évaluer la situation” et “va prendre contact avec le ministère de la Justice américain”, qui a la haute main sur les dossiers de respect de la concurrence. Cela pourrait augurer d’une cession d’actifs en Amérique du Nord.

Le ministère américain de la Justice (DoJ) avait en effet conditionné en mai son feu vert à la fusion entre Arcelor et Mittal à la cession de Dofasco ou à celle d’autres actifs de taille équivalente s’il en était incapable, afin d’éviter un abus de position dominante.

Le DoJ américain avait demandé que Mittal “se sépare de l’une des trois usines fabriquant des produits laminés en étain qu’il possède en Amérique du Nord”, précisant que Mittal devrait en priorité se séparer de l’usine Dofasco située à Hamilton, au Canada.

A défaut, si la vente de Dofasco devenait impossible, le DoJ avait indiqué qu’il demanderait la vente de l’usine de Sparrows Point (près de Baltimore, est), soit celle de Weirton (en Virginie, est).

 13/11/2006 11:41:45 – © 2006 AFP