PSA Peugeot Citroën : Christian Streiff va prendre la tête du groupe

 
 
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L’ex-PDG d’Airbus Christian Streiff lors d’une conférence de presse, le 17 juillet 2006 (Photo : Leon Neal)

[07/11/2006 20:45:02] PARIS (AFP) L’ex-PDG d’Airbus Christian Streiff, réputé pour sa détermination, a été désigné mardi pour succéder à Jean-Martin Folz à la tête du groupe automobile français PSA Peugeot Citroën engagé dans un plan d’économies pour relancer ses ventes et améliorer sa rentabilité.

Un mois après l’annonce du départ en retraite début 2007 de M. Folz qui aura passé près de dix ans à la présidence du directoire de PSA, M. Streiff a été choisi pour lui succéder par le conseil de surveillance, présidé par Thierry Peugeot.

La famille Peugeot détient plus de 40% des droits de vote du premier constructeur français et numéro deux européen.

M. Streiff, 52 ans, qui a fait toute sa carrière dans l’industrie, sera le 5e patron de PSA depuis sa création en 1976.

Il rejoindra le groupe dès ce mercredi et “consacrera les prochains mois à rencontrer les équipes et à prendre connaissance de l’entreprise”, selon le communiqué de PSA. Il sera en “mission” auprès de M. Folz, a-t-on expliqué au groupe.

Sa nomination comme président du directoire interviendra officiellement le 6 février prochain.

M. Streiff, diplômé de l’Ecole des Mines, a fait l’essentiel de sa carrière chez Saint-Gobain, où il était devenu le numéro 2 avant d’être évincé par le patron Jean-Louis Beffa.

Il a ensuite fait un passage éclair à la tête d’Airbus, démissionnant au bout de 100 jours faute d’avoir obtenu tous les pouvoirs qu’il exigeait pour la mise en oeuvre du plan de redressement de l’avionneur européen.

Il va arriver aux commandes d’un groupe dont les ventes en Europe –le “point clé de (sa) rentabilité” selon M. Folz– sont en recul. PSA y est notamment confronté à la montée de la concurrence asiatique et pâtit aussi de l’envolée des coûts des matières premières.

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Le nouveau véhicule utilitaire Jumpy présenté le 7 novembre 2006 à Hordain (Nord) (Photo : Denis Charlet)

Fin septembre, juste avant le Mondial de l’Automobile, PSA a présenté un plan de relance prévoyant de nouvelles réductions de coûts, avec un gel des embauches et des réductions d’effectifs en Europe de l’ouest, davantage de nouveautés et plus de croissance hors d’Europe.

Au cours des neuf premiers mois de l’année, les ventes de voitures particulières de PSA en Europe ont reculé de 3,3%, à un peu plus de 1,6 million de véhicules. En France aussi, le groupe a connu un repli de ses ventes de 3,1% durant les dix premiers mois.

Les réductions d’effectifs sont réalisées par le non-renouvellement des contrats temporaires et les départs en retraitre. Au total, PSA table sur une réduction de 10.000 personnes dans ses sites européens, dont 2.300 environ avec la fermeture de son usine britannique de Ryton.

Parallèlement, le groupe a mis le cap sur le développement international (Amérique Latine, Chine, Europe de l’Est), où de nouveaux marchés sont à conquérir et où les coûts salariaux sont inférieurs.

Après avoir inauguré en octobre son usine de Trnava, en Slovaquie, PSA vient de célébrer la pose de la première pierre d’une nouvelle usine chinoise à Wuhan.

PSA veut aussi poursuivre sa politique de coopérations avec d’autres constructeurs, a dit mardi M. Folz, en présentant avec son homologue de Fiat, Sergio Marchionne, la nouvelle gamme d’utilitaires produits dans leur usine commune d’Hortain (Nord).

Outre Fiat, PSA entretient des coopérations avec Toyota (petites voitures), Renault, Ford et BMW (moteurs) ou encore Mitsubishi (véhicules 4X4).

Jean-Martin Folz, qui avait succédé à Jacques Calvet à la présidence du directoire de PSA Peugeot Citroën fin 1997, a amené PSA à la deuxième place européenne derrière le groupe Volkswagen, avec 3,4 millions de véhicules vendus en 2005.

 07/11/2006 20:45:02 – © 2006 AFP