Une centaine d’entreprises sud-africaines ciblent la Tunisie

 
 

pme210906.jpgLes
entreprises sud-africaines frappent à la porte de la Tunisie. Une centaine y
recherchent des opportunités commerciales. Deux autres et un organisme
financier public veulent y investir. Profitant du bon climat politique
régnant entre la Tunisie et l’Afrique du sud, les entreprises des deux pays
ont, depuis quelques années, amorcé un courant d’échanges commerciaux, sans
attendre la signature d’un nouvel accord commercial plus avantageux
–actuellement en cours de négociation par les gouvernements tunisien et
sud-africain.

Du
côté tunisien, une vingtaine d’entreprises exportent déjà en Afrique du Sud
(fils et câbles, fruits, instruments et appareils, huile d’olives, carreaux
et dalles, articles sanitaires, porcelaine, etc.) ou en importent divers
produits et équipements (produits chimiques, fils en fer et acier,
machines-outils, accessoires de voitures, etc.).

Du
côté sud-africain, une centaine de sociétés cherchent actuellement à percer
sur le marché tunisien. La plupart ont de simples objectifs commerciaux et
veulent tout simplement y exporter produits, équipements ou services, et
opèrent notamment dans une dizaine de secteurs (industrie pharmaceutique et
para-pharmaceutique, équipements satellites, médicaux, industriels,
maritimes, fruits, papier et emballage, produits agricoles, équipements de
boulangerie, sécurité, réfrigération et climatisation, pneus et équipements
auto, etc.).

Quelques unes veulent importer des produits tunisiens (huile d’olives,
agrumes, ciment blanc et concentré de tomates). Mais pour l’instant, deux
sociétés et un organisme financier seulement envisagent d’investir en
Tunisie. La première veut y créer un parc de crocodiles. La seconde
ambitionne d’y créer un magasin. L’organisme financier est l’Industrial
Development Corporation (IDC), une institution publique créée en 1940 pour
promouvoir le développement industriel et la croissance économique en
Afrique du Sud, et qui, pour cette raison, a étendu son champ d’action à
tout le continent africain. Voulant devenir «la force motrice derrière le
développement industriel commercialement durable et l’innovation en Afrique
du Sud et dans le reste du continent», l’IDC s’est fixée cinq objectifs
-créer les emplois, développer les petites et moyennes entreprises,
accélérer le Renforcement Economique Noir (Black Economic Empowerment),
développer des économies viables, durables et responsables d’un point de vue
environnemental et social, et étendre les objectifs du Nouveau Partenariat
pour le Développement de l’Afrique (NEPAD)-, et une stratégie en cinq axes :
fournir des capitaux à risque pour le plus large éventail possible de
projets industriels, promouvoir l’entrepreuneuriat à travers le
développement d’industries compétitives, garantir que ses activités
soutiennent la diversité des sociétés africaines, établir une implication
locale et globale dans les projets de l’IDC et identifier les opportunités
d’affaires «non-reconnues».

Par
conséquent, l’IDC, dont le portefeuille comprend 89 projets dans 28 pays
africains, voudrait en financer en Tunisie. Et c’est pour cette raison que
cette institution financière y a récemment envoyé un représentant à la
recherche de projets à financer, et qui a rencontré à cet effet plusieurs
opérateurs économiques locaux.