Courrier électronique/Courrier ordinaire : le match

Par : Autres
 
 

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aux innovations technologiques, la Poste tunisienne met de nouveaux services
à la disposition de sa clientèle. Cette multitude de services électroniques
vise à faciliter la tâche pour ses utilisateurs. Devant le besoin de
rapidité et d’efficacité, les services ordinaires par contre résistent
encore malgré la forte concurrence des services électroniques.

Plusieurs améliorations ont été introduites au niveau des services présentés
par la Poste tunisienne afin de rendre l’activité plus rapide et plus
satisfaisante. C’est ainsi que, par exemple, le service de transfert
électronique d’argent à l’échelle nationale “mandat minute” est fort
apprécié par les clients, ainsi le nombre d’utilisateurs de ce
service a atteint 1,641 million de clients en 2005 contre 170.000 en 2002.

Le service de transfert électronique à l’échelle international n’est pas en
reste, puisque, là aussi, la réception des transferts électroniques d’argent
de l’étranger à travers les réseaux spécialisés de Western Union, Eurogiro, IFS/IMO, a atteint 636.142 opérations à partir de l’étranger.

Le domaine des paiements électroniques via Internet a enregistré une
évolution considérable tant au niveau du nombre de porteurs de cartes de
paiement électronique de la Poste que du nombre d’opérations de paiement sur
Internet via la plateforme du e-dinar.

Le nombre total de comptes virtuels e-dinar s’est élevé, en 2005, à 54.329
contre seulement 891 en 2000, alors que les opérations de paiement via
Internet ont atteint 147.959.

Il faut également noter la nette évolution du nombre de DAB (distributeurs
automatique de billets) de la Poste tunisienne (au nombre de 72 DAB en 2005)
; le nombre d’opérations de retrait d’argent a augmenté pour atteindre
795.737 opérations pour la même année 2005.

Même le nouveau service du courrier hybride a enregistré des résultats
encourageants depuis son démarrage en 2004. Ainsi, en 2005, la plateforme
électronique du courrier a reçu à distance 10,158 millions de fichiers
informatisés émanant des grandes entreprises (facture, relevés de comptes…).

Face à cette évolution spectaculaire du courrier électronique, le courrier
ordinaire semble résister tant bien que mal…

Prenons l’exemple du nombre de courriers ordinaires de régime interne : il
est passé de 57,3 millions en 1999 à 122 million de lettres en 2005, alors
que le nombre de courriers recommandés de régime interne, lui, a baissé de
2,9 en 1999 à 2,6 millions de lettres en 2005 ; idem pour le régime
international (20,5 en 1999 et 13,4 millions de lettres en 2005).

La conclusion s’impose donc d’elle-même : la régression des services
ordinaire face à une évolution sans précédant des servies électroniques de
communication caractérisés par une rapidité et une fiabilité non moins
importantes. Alors, une seule question : jusqu’à quand les services
ordinaires résisteront-ils?


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