Développement des PME : des idées venues d’ailleurs !

Par : Tallel
 
 

pme1.jpgOn dit souvent que le mimétisme ne fait pas avancer les choses, mais
il est également admis ou du moins permis que s’inspirer de ce qui se fait
ailleurs peut débloquer certaines situations.

Notre confrère Le Figaro économie vient de publier un article fort
intéressant et instructif à la fois sur la situation des PME dans
l’Hexagone. Intitulé ‘’Douze idées pour accélérer le développement des
PME’’, l’article s’est basé sur un rapport de l’Institut Montaigne qui sera
publié la semaine prochaine dont le titre est on ne peut plus révélateur :
‘’Pourquoi nos PME ne grandissent pas ?’’.

D’emblée, l’auteur souligne que ‘’cette question… nombreux sont les experts
qui ont tenté d’y répondre ces derniers mois’’. Et de poursuivre : ‘’le
laboratoire d’idées, fondé par Claude Bébéar, pose à son tour le diagnostic
et propose des solutions’’.

C’est à partir de là où l’article nous intéresse à plus d’un titre, en
Tunisie.

En effet, et selon Le Figaro, Anne Dumas, chercheuse à l’Insead et auteur de
l’étude, dresse un bilan assez conformiste : ‘’il n’y a pas assez
d’entreprises de 20 à 499 salariés dans le paysage économique français ;
elles ne sont pas assez tournées vers l’international (puisque seules 5%
d’entre elles exportent) ; et elles n’innovent pas suffisamment, notamment
au regard de ce qui se fait dans les autres pays de l’OCDE’’.

Pour résumer la situation, l’Institut Montaigne dresse la liste des
obstacles auxquels les PME sont confrontées : «Les chefs d’entreprise
attendent des pouvoirs publics moins de l’argent que l’allégement d’une
réglementation pléthorique». Une revendication de plus en plus fréquente
chez les dirigeants d’entreprise tunisiens, qu’on formule autrement ici :
‘’moins d’Etat pour plus d’Etat’’.

Mais ce n’est pas tout. Les maux qui rongent les entreprises et au-delà
l’économie, on les retrouve en grande partie chez nous, entre autres ‘’le
manque de main-d’oeuvre qualifié est considéré comme un des freins au
développement, sans oublier l’environnement fiscal, le système éducatif
déconnecté de l’entreprise, le manque de moyens financiers, le poids des
prélèvements fiscaux et sociaux…’’ ; une photocopie des résultats de
l’enquête publiée ces jours-ci par la Chambre tuniso-allemande de commerce
et d’industrie.

Mais pour ne pas rester au stade de lamentations, l’Institut Montaigne fait
douze propositions pour remédier à cette situation. Notre confrère note
qu’il s’agit notamment ‘’d’instaurer un crédit d’impôt conseil au profit des
créateurs d’entreprises innovantes pour renforcer leur compétence dans le
management, d’encourager les PME à déposer des brevets, de mettre à leur
disposition «un agent de liaison» avec les administrations, de procéder à un
audit de la réglementation pour «apurer les textes législatifs et éliminer
les éléments obsolètes», de créer dans chaque Région un guichet unique pour
les PME, de créer un vivier de compétences, de susciter des projets communs
ou encore de recourir à de vrais experts à l’export’’.

Alors, sans vouloir les calquer in texto ces propositions franco-françaises,
ne pourrait-on pas nous en inspirer et faire avancer les choses ici en
Tunisie, ne serait-ce que pour un essai de 3 ou 5 ans ? Nous pensons que le
jeu en vaut la chandelle, d’autant plus qu’il transparaît d’importants
gisements de création d’emplois.
 


T.B
(Source :

www.lefigaro.fr/eco
)