Faurecia sièges d’automobiles va supprimer 690 postes

 
 
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Une partie des 185 salariés de l’équipementier automobile Faurecia, filiale de PSA Peugeot-Citroën, licenciés à la suite d’une délocalisation, le 17 février 2004 à Nogent-sur-Seine (Photo : François Nascimbeni)

[23/06/2006 16:30:27] PARIS (AFP) La société Faurecia sièges d’automobiles, qui appartient au groupe Faurecia, a annoncé vendredi dans un communiqué un “plan de redéploiement industriel” entraînant 690 suppressions de postes en France d’ici 2008, sur un total de 3.584 salariés.

La direction a présenté au comité central d’entreprise (CCE) un “plan de redéploiement industriel qui conduira à une réduction de 690 postes sur la période 2007-2008”, décliné dans les sept sites français de la société.

L’activité “fait face à une baisse des volumes importante à l’horizon 2008”, une tendance qui s’est “accélérée depuis le début de l’année avec la baisse du chiffre d’affaires réalisé avec les constructeurs français”, explique la direction. Celle-ci prévoit “une perte de 30 millions d’euros en 2006”.

Faurecia sièges d’automobiles, qui emploie 3.584 salariés uniquement en France, appartient au groupe Faurecia qui comprend environ 60.000 salariés dans le monde, dont 22.148 en France.

Elle possède des sites dans l’Est (Pierrepont en Meurthe-et-Moselle, Celles-sur-Plaine et Nompatelize dans les Vosges), à Saint-Nicolas-de-Redon (Loire-Atlantique), Cercy-la-Tour (Nièvre), Nogent-sur-Vernisson (Loiret) et Brières-les-Scellés (Essonne).

Le site de Brières-les-Scellés, dans la zone industrielle d’Etampes, est particulièrement touché, avec 380 emplois supprimés d’ici à la fin de l’année 2008, sur un total de 1.614, a précisé la direction à l’AFP.

A l’annonce du plan de restructuration, “95% des salariés ont débrayé”, a affirmé à l’AFP le délégué CGT de l’usine, Yannick Martin. “Seules les deux chaînes de montage des sièges électriques, pour les Vel Satis notamment” restent sur place, “et tout le reste s’en va”, a ajouté le responsable cégétiste.

Le député-maire d’Etampes, Franck Marlin (UMP), joint par l’AFP, s’est rendu sur place et a déploré une perte “colossale” et une “désindustrialisation totale du site, de l’Ile-de-France et de la France”.

A Nogent-sur-Vernisson, 162 postes seront supprimés sur 647, et les activités Recherche & Développement seraient transférées à Brières.

L’usine de Cercy-la-Tour verra ses effectifs diminuer de 140 emplois sur 409.

A l’usine vosgienne de Celles-sur-Plaine, “les activités armatures seraient transférées sur le site de Nompatelize, proche de 25 km”, où 8 postes doivent être supprimés, selon la direction.

Des transferts de postes auront lieu à Pierrepont, tandis que le site de Saint-Nicolas-de-Redon devrait conserver ses effectifs.

La direction veut “proposer aux partenaires sociaux la poursuite d’une démarche reposant prioritairement sur le volontariat, dans le cadre d’une adaptation de l’accord de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) signé avec l’ensemble des organisations syndicales (CFE-CGC, CFDT, CGT, UFT et FO) le 4 janvier”.

Les équipementiers automobiles connaissent une série noire depuis début 2006, avec de multiples suppressions d’emplois dans des sociétés sous-traitantes, qui subissent l’explosion des prix des matières premières, la délocalisation des constructeurs et leur pression sur les coûts.

Depuis un an, le secteur de l’automobile connaît une hémorragie de ses effectifs, avec 8.400 emplois supprimés, dont 3.400 pour le seul premier trimestre 2006, dans un marché atone.

 23/06/2006 16:30:27 – © 2006 AFP