Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée

Par
Ibtissem

Porte190406.jpgLe débat sur l’”ectisation” de nos
retraités frise le ridicule et les réactions négatives à la structuration de
ce secteur ressemblent plus à la politique de l’autruche qu’autre chose.
Pourquoi poser le problème ? ECTI et autres organismes européens similaires
envoient des experts partout dans le monde, plus de 1.000 missions par an et ce chiffre
ira en augmentant vu les besoins en tout genre. Les retraités de chez nous
qui se sentent encore en force de fournir un effort conséquent –généralement
sur une dizaine d’années- font du “debbarassekisme” et c’est tout.

Mais dès qu’il faut structurer, on hurle à l’illégalité, à l’injustice au
risque de chômage, etc.

Mais le problème ne se pose pas en ces termes : l’Etat fournit des efforts
importants pour créer des emplois : avec le régime du SIVP, les cadres sont pris en charge pour ce qui est de la sécurité sociale
tout en assurant, pour certains formules, 50% du
salaire. Si on considère que déjà un diplômé coûte 50.000 DT après le bac,
il faut y ajouter encore 40.000 DT au moins pour cette période où il est
censé se faire prendre en charge, 100.000 DT ou presque par diplômé dans un
pays qui vise les 300.000 étudiants ça va peser lourd si on y ajoute
l’addition du pétrole ….

Alors pourquoi ne pas imaginer que les retraités tunisiens, par un mécanisme
à mettre en place, assurent un encadrement pour ces jeunes qui, ainsi,
deviennent plus productifs plus vite, et pourquoi ne pas lancer la formule
«des stagiaires et des retraités» et cela soulagera l’Etat d’une partie de
ces investissements ?

Pourquoi donc on continuera malgré tout à importer des ectistes ou ecticiens
alors que nos retraités totalement désorganisés iront se faire récupérer
souvent par des gens sans scrupules qui les dégoûteront de leur travail
après la retraite ?

Réfléchissez mesdames et messieurs , car pour vous aussi l’heure
de la retraite sonnera et je ne connais aucun spécialiste de votre domaine
qui soit au chômage après qu’il ait quitté son activité de base.

Alors, au lieu de broyer du noir et de dire non à un phénomène qui ne peut
que s’amplifier et d’aller contre le sens de l’histoire, réfléchissons
ensemble à des solutions pour que nos retraités puissent s’épanouir et
contribuer au développement de ce pays qui n’a d’autres ressources que ses
hommes et surtout que l’Etat soit légèrement déchargé des frais
d’encadrement de tous ces jeunes qui arrivent complètement perdus sur un
marché du travail versatile, saturable et exigeant.

A bon entendeur salut, …

Et s’il y a des volontaires pour créer un fonds
national des volontaires retraités tunisiens ‘’LE FONAVRET’’, faites-moi
signe… ; car cette situation ambiguë ne saurait durer.