Conférence sur l’Accord Bâle II

Par : Tallel
 

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Par
Tallel
BAHOURY

 

logo-fitchrating.jpgComme
nous l’indiquions il y a quelques jours, Fitch North Africa a organisé,
aujourd’hui 19 avril à l’hôtel The Residence, une conférence sur l’Accord de
Bâle II. Après la présentation de Alain Mera –Directeur général de Fitch
France- en guise d’introduction, l’assistance, composée essentiellement de
banquiers –mais également de quelques chefs d’entreprise, a eu droit à
quatre présentations sur Bâle II, à savoir :

– Implémentation de Bâle II en Tunisie, thème exposé par M. Badreddine
Barkia, Directeur général de la supervision bancaire à la BCT ;
– Bâle II : principales répercussions sur le secteur bancaire, présenté par
Mme Alison Lebras, Managing Director –Financial Institutions Group, Fitch
Ratings ;
– Situation des banques tunisiennes, par Sonia Trabelsi, Associate Director
–Financial Institutions Group, Fitch Ratings ;
– Bâle II : quels bénéfices pour la Tunisie, présenté par Ikbel Bédoui,
Directeur général, Fitch North Africa.

Avant de revenir sur le détail de ces interventions –qui feront l’objet
d’autres papiers-, on retient que la mise en place de l’Accord de Bâle II,
même si elle posera un problème d’organisation, de moyens et de délai
d’implémentation, pourrait constituer à terme un avantage pour toute
économie moderne, puisqu’elle permettra de disposer, progressivement, de
meilleures solutions de gestion des risques et favorisera l’instauration de
la bonne gouvernance. Toutefois, comme l’ont souligné les représentants de
Fitch, cela nécessite une bonne préparation de la part du système bancaire ;
autrement dit, il ne s’agit pas de mettre en place Bâle II à n’importe quel
prix.

C’est dans cet ordre d’idées d’ailleurs que M. BARKIA a souligné en
substance que la convergence avec les normes et standards internationaux a
toujours constitué un choix stratégique de la Tunisie, mais qu’il ne fallait
pas décréter l’application de Bâle II sans avoir mis en place les conditions
de sa réussite.

A ce titre, il a énuméré les réformes engagées par les autorités monétaires
tunisiennes depuis plusieurs années, tels que la refonte des systèmes
d’information des banques, le renforcement de leurs systèmes de contrôle
interne et celui de leurs assises financières, etc.

Au chapitre des débats, comme l’on pourrait s’y attendre, M. BARKIA s’est
insurgé contre certaines affirmations contenues dans l’intervention de Sonia
Trabelsi sur la situation des banques tunisiennes et dont certaines
conclusions ont été jugées infondées et incomplètes, notamment concernant
l’année de référence (2004) qui a été, pour le système bancaire tunisien, une année de restructuration 
et ne peut, selon M. BARKIA, servir de référence ; tout en soulignant que les banques prises en compte
dans l’étude ne peuvent être représentatives de l’ensemble des banques
tunisiennes. Il a également reproché le fait d’avoir comparé les indicateurs
de banques tunisiennes avec des pays qui ont des systèmes bancaires et des méthodes d’évaluations
différentes.

 

Par ailleurs, plusieurs questions ont porté sur l’impact de Bâle II sur le financement des PME,… C’est tout un débat.