Enquête sur les exploitations agricoles

Par : Tallel
 

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Direction générale des études et du développement agricole -relevant du
ministère de l’Agriculture et des Ressources hydrauliques- a réalisé une
enquête sur les exploitations agricoles, pour la période 2000-2004. Voici
les faits saillants qu’on peut tirer de cette étude.

D’abord du point de vue investissement dans les nouvelles filières, l’étude
nous apprend que 26% des exploitants ont opéré de nouveaux investissements.
Ce taux varie en fonction de la taille de l’exploitation, 23% pour les
exploitations de moins 5 ha, et 61% pour celles de plus de 100 ha.

Par ailleurs, on remarque que 30% des exploitants ont investi dans les
nouvelles plantations, 28% dans les bâtiments d’exploitation, 18% dans
l’irrigation, 17% dans l’élevage et 11% dans le matériel agricole.

L’étude précise également que 63% de ces financements proviennent des
revenus agricoles, 46% des revenus extra agricoles et 19% des subventions de
l’Etat.

Le second fait important qui ressort de cette étude, c’est que l’agriculture
est de plus en plus mécanisée. C’est ainsi qu’on signale que le parc
tunisien compte 39.000 tracteurs, 2.800 moissonneuses, 3.400 ramasseuses,
3.600 semoirs, 1.900 motoculteurs, 49.000 charrues à disques, 5.500
épandeurs, 143 arracheuses de pommes de terre et 269 planteuses de pomme de
terre.

Il faut noter que 32.800 exploitants possèdent au moins 1 tracteur, dont 13%
se trouvent à Sfax, 10% à Béja et 9% à Nabeul, régions agricoles par
excellence.

Ainsi, la répartition géographique des engins mécaniques agricoles montre
que le Nord du pays totalise à lui seul 56% des tracteurs contre 36% au
Centre et 8% au Sud.

La conclusion qu’on pourrait dégager de cette étude, c’est que, d’une part,
incontestablement l’exploitation agricole est de plus en plus mécanisée,
mais qu’elle réalise l’essentiel de l’investissement sur ses propres moyens,
l’appel au crédit bancaire demeurant de manière générale limitée. La
situation ‘’d’agriculture familiale artisanale’’, mais qui se modernise
davantage, pourrait expliquer le fait que les exploitants agricoles ne
bénéficient pas assez de crédits bancaires.

 


T.B.