OMS : Pandémie grippale

Par : Autres

OMS

Pandémie grippale : 7 millions de personnes menacées

(II)

 

Selon des experts de l’Organisation mondiale de la santé, une grave
pandémie de grippe nous attend à court terme, et pourrait entraîner la mort
de 2 à 7 millions de personnes à travers le monde.

Sans pousser à l’alarmisme, l’OMS estime que «la situation nécessite une
attention des plus hautes. Car la question n’est plus de savoir si cette
pandémie aura lieu, mais plutôt quand est-ce elle se déclenchera».
 

La grippe : entre épidémie et pandémie

Tout en considérant comme élémentaire le rappel de la différence entre la
notion d’épidémie et celle de pandémie, les experts de l’OMS se prennent au
jeu, tant la situation semble préoccupante.

Selon eux, l’épidémie de grippe survient chaque année en automne et en
hiver, attribuant cette survenue à un «petit changement de la souche
virale». En clair, le virus subit une légère mutation par rapport à celui de
l’année d’avant, ce qui fait l’individu dispose d’une immunité partielle
vis-à-vis de cette souche. Un vaccin conçu en association avec plusieurs
souches connues, administré suffisamment tôt, permet une protection
efficace, et surtout de circonscrire la propagation de la contagion dans
l’espace et dans le temps.

Concernant la pandémie, celle-ci survient avec un rythme lent (en moyenne
tous les 40 ans). Et contrairement à l’épidémie, la pandémie est due à un
changement radical de la souche virale, c’est-à-dire à l’apparition d’une
souche nouvelle. Du coup, l’organisme humain se trouve totalement démuni
contre le virus, n’ayant jamais été en contact avec une souche apparentée.
Autrement dit, le système immunitaire est vierge vis-à-vis de ce virus, et
donc ne réagit pas, ce qui entraîne une virulence extrême, avec des
complications graves même chez le jeune adulte ; ne rencontrant pas
d’obstacle, la vitesse de propagation est fulgurante.

Les experts onusiens précisent également qu’une pandémie peut se déclarer et
arriver à son paroxysme au bout de quelques semaines, pouvant entraîner une
mortalité importante. En effet, la pandémie grippale, surnommée «la grippe
espagnole», de 1918 avait causé la mort de 20 millions de personnes.

Donc, vue les conséquences d’un tel drame, à la fois aux niveaux national
et international, et afin de circonscrire au maximum la propagation de la
contagion, l’OMS estime que des mesures drastiques peuvent être mise en
place, plaçant le monde en situation de crise ou en «état d’exception»,
comme ce fut le cas de l’épidémie du SRAS.

Et l’Organisation mondiale de la santé d’indiquer que, suite à certaines
simulations faites aux Etats-Unis, au Japon, en Suisse et ailleurs, le
pourcentage de patients qui seraient éventuellement atteints avoisine les
25% de la population, soit environ 1,5 milliard dans le monde.

 


Tallel Bahoury

 

 

 1er
– 07 – 2005 :: 06:00  –  ©webmanagercenter