Textile : Aide-toi, le ciel t’aidera

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Aide-toi, le ciel t’aidera

 

mahroug3_04062005.gifL’Etat fera tout ce qu’il est possible de faire pour soutenir l’industrie du
textile/habillement, mais il ne pourra pas tout faire, a averti le Premier
ministre. Les professionnels auront eux aussi un important rôle à jouer dans
la sauvegarde de leur part du marché international mais aussi local.

«La prise de conscience collective est venue avec un certain retard, mais il
est encore possible de relancer le secteur (du textile/habillement) en tant
que source de développement et d’emploi». Ce n’est pas le représentant des
industriels du textile/habillement, mais bien le Ministre du Développement
et de la Coopération internationale, M. Nouri Jouini, qui a admis du bout
des lèvres, lors de la clôture de la journée d’information sur les mesures
présidentielles en faveur de ce secteur, organisée mardi 31 mai, que la
Tunisie aurait pu réagir plus rapidement au durcissement de la concurrence
sur le marché international du textile. Mais vaut mieux tard que jamais.

Aujourd’hui, le gouvernement met le paquet pour le plus grand bonheur des
industriels qui n’ont pas caché leur satisfaction à l’annonce des
dispositions financières, techniques et commerciales contenues dans le plan
de sauvetage. Un document que M. Ahmed Sellami, président de la Fédération
Nationale du Textile, a qualifié de «commun» pour souligner la démarche
consensuelle qui a présidé à l’élaboration de la riposte tunisienne à la
déferlante chinoise sur le marché international du textile/habillement. Même
si l’Etat ne pourra pas à lui seul redonner du tonus à ce secteur.

«Le secteur doit bénéficier d’un accompagnement permanent», a lancé M. Ahmed
Sellami d’entrée de jeu. « Il est tout normal que (l’industrie du
textile/habillement) bénéficie de l’appui permanent du président de la
République et de toutes les parties afin de la protéger, de la développer et
de la renforcer», a déclaré le Premier ministre, M. Mohamed Ghannouchi.
L’effort étant concentré essentiellement sur l’amélioration de
l’environnement de l’entreprise, dont en particulier les prestations de
l’administration. A ce sujet, M. Ghannouchi a annoncé que ce dossier est à
l’étude «afin de raccourcir les délais et d’améliorer la transparence des
procédures d’études, d’acceptation et de refus des dossiers».

«L’Etat mettra en œuvre tous les mécanismes qu’il lui sera possible de
fournir, mais il ne pourra pas garantir lui-même la pérennité des
entreprises», a averti le Premier ministre. «La profession a un grand rôle à
jouer dans cette phase, et elle fait beaucoup en vue d’assurer la vigilance
nécessaire», a constaté M. Ghannouchi.

Condamnés à passer de la sous-traitance à la co-traitance, puis au produit
fini, les industriels tunisiens ont été invités par M. Nouri Jouini,
ministre du Développement et de la Coopération internationale, à accorder
plus d’importance au marché local. Rappelant que «la consommation intérieure
a joué un grand rôle au cours des dernières années dans la croissance», le
ministre a constaté, avec regret, qu’ «il y a encore un grand décalage, sur
le plan de la qualité et du prix, entre le produit destiné au marché local
et celui qui est exporté». Or, «il faut dès à présent considérer le marché
tunisien comme un marché à l’export, car après le démantèlement total des
tarifs douaniers le 1er janvier 2008, vendre sur le marché intérieur sera
comme exporter».

 


Moncef Mahroug

 

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– 06 – 2005 :: 06:00  –  ©webmanagercenter