Croissance mondiale : 4% en 2004, mais 3,2% en 2005 et 2006

Par : Autres

Croissance mondiale
4% en 2004, mais 3,2% en 2005 et 2006

 

bkmondial_27042005.jpgEn Asie de l’Est, la croissance demeurera supérieure à celle enregistrée
dans les autres régions, quoiqu’à un rythme relativement plus lent, avec un
taux de 7,1% en 2005. C’est ce qui ressort d’un rapport de la Banque
mondiale consacré aux perspectives économiques 2005 avec en toile de fond,
le triptyque «commerce, régionalisme et développement».

Le rapport note dans sa revue des perspectives que 2004 est probablement la
meilleure année de croissance dans les pays en développement depuis 1974. La
croissance est estimée à 6,1%, en raison d’un redressement cyclique
spectaculaire par rapport au ralentissement observé en 2001-2002 et d’une
bonne performance dans l’ensemble des régions. Ce taux de croissance
enregistré dans les pays en développement est le meilleur obtenu en trois
décennies, souligne le rapport. Un ralentissement de la croissance, de 6,1%
en 2004 à 5,4% et 5,1% en 2006, est attendu dans les pays en voie de
développement.

Concernant la région Asie de l’Est, les Dragons asiatiques comme Singapour,
la Malaisie ou la Thaïlande réaliseraient plus de 7% de croissance. L’Asie
du Sud se situe juste après avec une croissance qui devrait atteindre 6%.
Une décélération de la croissance est prévue en Chine, en réponse aux
efforts du gouvernement visant à éviter la surchauffe. De même, les pays de
l’Asie de l’Est qui ont tiré parti de l’accroissement de 30% de la demande
d’importations chinoises cette année, devraient aussi connaître une
croissance modérée, en croire toujours le rapport. La Russie et les pays
producteurs de pétrole du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, qui ont
bénéficié des cours élevés de l’or noir en 2004, devraient, avec la baisse
progressive de ces mêmes prix, maintenir le même rythme de croissance en
2005.

Pour ce qui est de l’Afrique sub-saharienne, le taux de croissance de son
PIB devrait s’accélérer en 2005 et 2006 pour atteindre 3,7% en 2006. La
baisse des prix des hydrocarbures et la marge de manoeuvre étroite pour les
contraintes de capacité devraient imposer un ralentissement du rythme de
production des exportateurs de pétrole. Néanmoins, eu égard aux revenus
toujours plus élevés et à une demande intérieure solide, leur croissance
annuelle devrait dépasser 3,5%. Cependant, précise le rapport, le rythme et
la fragilité de la croissance dans la région constituent toujours un défi
sérieux. Sur le long terme, le PIB par habitant devrait progresser à un
rythme annuel d’environ 1,6 %, plus lent que dans les autres régions, mais
en forte amélioration par comparaison avec la baisse des revenus par
habitant qui ont été la marque des années 1980 et 1990.

En effet, selon les prévisions du rapport, à moyen et long termes, les pays
en développement pourraient enregistrer un taux de croissance correspondant
au double de celui des années 90, au fur et à mesure que leurs
investissements dans les réformes structurelles commenceront à engranger des
dividendes. Le maintien constant de la stabilité macroéconomique, une plus
grande flexibilité dans le transfert des ressources à des opportunités
concurrentielles, l’amélioration du climat des investissements et
l’assouplissement des barrières commerciales conjugués avec la réalisation
de progrès continus dans les pays en transition, devraient permettre aux
pays en développement d’atteindre, en moyenne, un taux de croissance
annuelle par habitant de 3,4% entre 2006 et 2015, partant de moins de 2%
dans les années 90. Bien que sujet à des risques-pays, ce taux de croissance
aidera toutes les régions, à l’exception de l’Afrique sub-saharienne, à
réduire la pauvreté de moitié d’ici à 2015, le premier des huit objectifs de
développement du Millénaire.

 

(Source: Banque Mondiale)

 

06  – 05 –
2005 :: 06:00

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