ACCRA 2005 : Pour l’édification commune de la société de l’information

Par : Autres

 

accra_01022005.jpgLe
Premier ministre M. Mohamed Ghannouchi a prononcé le mercredi 2 février un
discours au nom du gouvernement Tunisien à la conférence Africaine du Sommet
mondial de la société de l’information. Le ministre a prononcé son discours
devant une importante assistance composée des différentes délégations Africaines
ainsi que devant les présidents du Ghana et du Rwanda. Étaient également
présents lors de l’allocution du Premier ministre le président de l’UIT M.
Utsumi et de hauts représentants de l’Union Africaine, de la Commission
Économique pour l’Afrique et de la Francophonie.

M. Mohamed Ghannouchi a exprimé, au début de cette allocution, ses sincères
salutations et ses plus vifs remerciements au Président John Agyekum Kufuor,
président de la République du Ghana, pour avoir accueilli les travaux de
cette conférence africaine préparatoire de la deuxième phase du Sommet
mondial sur la Société de l’Information  (SMSI), que la Tunisie se
prépare à abriter, au cours du mois de novembre prochain.


Il a également exprimé sa haute considération au secrétariat général de
l’Organisation des Nations Unies et à la commission économique pour
l’Afrique, pour les efforts déployés en vue d’impulser la contribution
africaine au processus de préparation de la 2ème phase du Sommet, à travers
notamment l’organisation de cette conférence qui se tient sur le thème
“L’accès aux réseaux : Clef de l’intégration de l’Afrique dans la Société de
l’Information”.


Le Premier ministre a relevé que ce thème reflète l’importance du rôle des
technologies de l’information et de la communication dans la dynamisation du
processus de développement du continent africain, qui est appelé à intégrer
l’économie du savoir, avec aptitude, de manière à garantir à ses peuples
progrès et bien-être.


M. Ghannouchi a rappelé que la communauté internationale, convaincue de
l’importance des nouveaux défis engendrés par la révolution numérique que
vit aujourd’hui le monde, avait approuvé l’appel lancé, dès 1998, par la
Tunisie, d’organiser un Sommet mondial sur la Société de l’Information, en
vue d’examiner les moyens propres à favoriser une exploitation optimale des
opportunités offertes par les technologies de l’information et de la
communication, au service du développement intégral, d’emprunter des voies
rapides pour éradiquer les foyers de pauvreté et de privation, et de combler
le fossé numérique croissant entre le Nord et le Sud.


Il a, en outre, affirmé que la deuxième phase de ce Sommet offrira une
occasion propice à la coordination des vues au sujet des solutions et des
actions pratiques concernant les questions stratégiques et fondamentales qui
se posent pour l’édification de la Société de l’information sur des bases
solides.

Après avoir souligné l’attachement de la Tunisie à multiplier les
opportunités de participation de la Société civile, dans les pays les moins
développés, à ce Sommet, en consacrant 400 mille dinars à cet effet, le
Premier ministre a réaffirmé la détermination de la Tunisie  à assurer
la réussite de cet événement international et à réunir les conditions
favorisant une large participation de toutes les parties concernées,
gouvernements, organisations non gouvernementales et secteur privé, tant au
plan de l’élaboration des résolutions et des  recommandations, qu’aux
niveaux du développement des programmes et de la concrétisation des
initiatives.


M. Mohamed Ghannouchi a fait remarquer que l’édification de la société du
savoir sur des bases équitables, entre les nations et les peuples, est un
objectif qui ne peut être atteint que dans le cadre d’une approche solidaire
et volontariste, à l’échelle internationale,  pour pouvoir faire face à
toutes les causes de la pauvreté, de l’insécurité, de l’instabilité et de
l’extrémisme, véritables obstacles qui affectent considérablement les
ressources humaines,  naturelles et financières des pays émergents, et
empêchent la mise en place d’un plate-forme adéquate pour investir dans le
savoir et gagner les enjeux du développement.


Partant de ce principe, a ajouté le Premier ministre, le Président Zine El
Abidine Ben Ali a appelé à la création d’un Fonds mondial de Solidarité et
de lutte contre la pauvreté, afin qu’il soit un mécanisme au service de
l’action humanitaire.


Aujourd’hui, a poursuivi M. Ghannouchi, ce fonds, qui est devenu un
mécanisme onusien effectif, après avoir bénéficié de l’unanimité des membres
de l’ONU, a besoin, pour le démarrage de ses activités, de l’appui et de la
contribution de tous pour mobiliser les  ressources nécessaires à la
réalisation de ses programmes.

 

A l’initiative
du Président de la République, a rappelé le Premier ministre, la Tunisie a
réservé 10% du volume des dons collectés en 2004 au profit du fonds de
solidarité nationale (FSN) en tant que contribution de notre pays au
financement de ce fonds mondial.

 

M. Mohamed
Ghannouchi a indiqué que l’intégration dans la Société de l’Information et
dans la révolution numérique constituent une des orientation fondamentales
de la Tunisie qui s’emploie à concrétiser cet objectif dans le cadre d’une
approche globale fondée  sur la corrélation entre les dimensions
politique, économique, sociale et culturelle.

 

Cette approche,
a-t-il précisé, s’inscrit dans le droit fil de la politique de réforme
intégrale engagée en vue de consolider les fondements de la démocratie,
renforcer les libertés, conforter l’ouverture du pays sur le monde
extérieur, assurer sa présence effective dans l’environnement international
et à élargir le cercle de la participation à toutes les composantes de la
Société.

 

M. Ghannouchi a,
dans le même contexte, mis l’accent sur le souci de la Tunisie de promouvoir
ses ressources humaines et de les doter des compétences nécessaires pour
adhérer activement à la société du savoir, à travers la mise en place d’un
stratégie  cohérente et globale.

 

Cette stratégie,
a-t-il précisé, vise à généraliser la culture numérique et l’enseignement de
l’informatique, dans tous les cycles d’enseignement, et à développer les
capacités individuelles à assimiler les nouvelles technologies, à mieux les
maîtriser et à les  enrichir.

 

M. Mohamed
Ghannouchi a souligné que la Tunisie a parié sur l’impulsion de
l’investissement dans les domaines porteurs, ce qui a favorisé l’émergence
d’entreprises tunisiennes opérant dans le domaine des nouvelles technologies
de l’information et de la communication bénéficiant d’une présence effective
à l’échelle nationale, régionale et africaine.

 

Il a mis
l’accent sur les efforts déployés par la Tunisie pour consolider les
opportunités d’accès aux réseaux de communication, en oeuvrant à développer
la plateforme nécessaire à cet effet et en généralisant l’accès au réseau
internet à toutes les régions, à tous  les établissements
universitaires et éducatifs et aux institutions de recherche.

 

Ces efforts,
a-t-il ajouté, ont aussi permis de mettre en place un réseau de centres
publics d’internet (publinets) et de prodiguer des encouragements aux
familles pour acquérir des ordinateurs, encouragements dont bénéficient
également les étudiants.

 

Le Premier
ministre a souligné que le Président de la République, dans le cadre du
programme électoral qu’il a présenté, à l’occasion de la dernière élection
présidentielle, a veillé à consolider les fondements de l’économie du
savoir, à travers un ensemble de programmes visant la généralisation du haut
débit (ADSL), la consécration du principe de l’internet pour tous,
l’encouragement de la production de contenus et des services immatériels, la
consolidation du rôle de la société civile dans la diffusion de la 
culture numérique, l’intégration du pays dans la carte mondiale de
l’économie de l’intelligence et l’attraction des investissements étrangers
dans ce domaine, compte tenu de l’importance des ressources humaines et des
compétences dont dispose la Tunisie dans ce  domaine.

 

M. Ghannouchi a,
par ailleurs, réitéré l’appel de la Tunisie en faveur de l’instauration de
relations internationales fondées sur la coopération et la solidarité et qui
tiennent compte des expériences de développement qui sont de nature à
contribuer avec efficience à  l’établissement de nouvelles formes de
coopération tripartite ou les moyens des pays avancés se complètent avec les
expériences des pays en développement ayant réussi à acquérir des capacités
propres et un niveau d’expertise élevé dans tous les domaines et
particulièrement dans celui des technologies de la communication et de
l’information.

 

Il s’est déclaré
convaincu que cette conférence régionale africaine contribuera à
l’élaboration de nouvelles approches, à échanger les vues et à sensibiliser
quant à la nécessité d’approfondir la prise de conscience internationale des
défis actuels, en vue d’instaurer un monde plus juste, plus solidaire, plus
stable et plus tolérant, outre l’action devant être engagée pour aboutir à
une position africaine unifiée sur les problèmes de l’heure  et les
enjeux qui se posent, et l’adoption de propositions pratiques à même de
contribuer à réduire le fossé numérique au sein de la même société d’une
part et entre les pays avancés et les pays en développement, d’autre part.

 

En conclusion,
M. Mohamed Ghannouchi a réitéré l’appel lancé par la Tunisie à toutes les
parties, gouvernements, organisations internationales et régionales,
composantes de la société civile et secteur privé en vue de participer au
Sommet de Tunis qui se tiendra  du 16 au 18 novembre 2005.

 

Il a souligné
que ce sommet ne manquera pas de contribuer à l’édification commune de la
Société de l’information, de manière à garantir à tous les pays du continent
africain progrès et prospérité, dans le cadre de la paix, de la sécurité, de
la stabilité et de la solidarité.

 

 

04 – 02 – 2005 ::
07:00

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