Les banques Tunisiennes en surliquidité !

Par Khaled BOUMIZA

 

Sur le
plan monétaire, l’agrégat M3 a progressé, au cours des dix premiers mois de
2004, de 9,8% contre 5,8% pour la même période de l’année dernière. De leur
côté, les concours à l’économie se sont accrus de 5,4% contre 4,6% en 2003.
Quant à la situation sur le marché monétaire, elle continue à être
caractérisée par une surliquidité, ce qui a amené la BCT à intervenir pour
éponger les liquidités excédentaires et ce, pour une enveloppe moyenne de
363 MDT en novembre 2004. Le taux d’intérêt au jour le jour sur le marché
interbancaire a fluctué entre 4,97% et 5,03% et le TMM s’est maintenu à 5%.

Il apparaît donc, que malgré l’augmentation de leurs concours à l’économie
et donc du financement de l’investissement, les banques n’ont pas eût besoin
de recourir au marché financier pour se financer. Au contraire l’institut
d’émission a dû même éponger la surliquidité.

 

Comment
les banques y sont-elles arrivées ? Serait-ce l’effet d’un plus grand effort
en matière recouvrement des crédits et des impayés des entreprises ? Ou
s’agit-il simplement, comme le croit bon nombre d’opérateurs, d’un
resserrement des conditions d’octroi des crédits, auquel cas les banques
n’auraient pas encore dépassé leurs peurs et que les effets du coup de vis,
sinon la pratique elle-même du coup de vis, des crédits !

 

Il est un
fait qu’il est maintenant plus difficile, pour une société, d’avoir un
crédit, y compris un crédit de gestion destiné à faire tourner normalement
une entreprise. Par excès de précaution les banques ne risquent-elle pas de
mettre en périls plus d’entreprises et surtout celles qui ont un réel
potentiel de développement. Sinon comment expliquer qu’une banque
demanderait des garanties réelles, pour un crédit de gestion de 10 mille DT,
une somme qu’elle accorderait plus facilement à un client particulier sur la
base de son salaire.
 

13 – 12 – 2004 ::
07:00

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