Reprise de Laino : Le groupe El Arem ne reprendrait pas le passif

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Reprise de Laino : Le groupe El Arem ne reprendrait pas le passif
Par Khaled BOUMIZA

 

Comme déjà

annoncé, l’homme d’affaires et ancien dirigeant du CSS (club
sportif sfaxien), M.Jamel El Arem et son groupe Tanit, ont repris la société
Laino par décision du tribunal de première instance et pour une valeur de 9 MDT, le groupe Jamel El Arem & Associés,
a repris la
société «Laiterie du Nord Ouest». Notons cependant, qu’à cette date
du 30 septembre 2004, le transfert de propriété de Laino, n’a pas encore eu
lieu et l’usine est à l’arrêt depuis plus d’un mois.


Le communiqué du Tribunal de Première instance, publié dans les journaux,
pouvait faire comprendre que le groupe «El Arem & Associés», reprendrait
aussi le passif de la société, estimé par certaines sources à plus de 55 MDT. La
décision du tribunal de première instance de Tunis, réunie en conseil le 31
août 2004, précisait cependant qu’ « il y a lieu d’ajouter à cette valeur
(les 9 MDT), les frais occasionnés par cette cession, les créances clients

justifiées et dont le recouvrement est assuré, le stock d’emballage pouvant
être utilisé, après fixation de leur valeur, le jour de la mise en
possession des biens de Laino
».

 

En fait, il
s’avère d’après le cahier des charges de cette reprise, qu’elle n’a concerné
que la vente de certains actifs. Par le terme «dettes avérées»,
le communiqué du tribunal faisait référence aux dettes de Laino auprès de
ses clients et chargeait donc le nouveau groupe de la collecte des créances enregistrées sur les
registres de la société, au profit de l’entreprise.  A priori donc, les dettes
vis à vis des tiers, seront discutées
et négociées avec la justice qui se chargerait alors de payer les ayants
droit.


Pour l’instant, les discussions seraient toujours en cours entre justice et
groupe  repreneur. Selon nos informations, elles tourneraient au tour
d’au moins six points. Le premier concernerait justement ces «dettes
avérées», les moyens à mettre en œuvre pour assurer leur recouvrement et la
manière de transférer les sommes retrouvées à la justice. Le second point
concernerait le meilleur moyen de trouver une solution au problème des dettes des fournisseurs étrangers, pour
pouvoir assurer la continuité de l’activité de l’entreprise et sa pérennité.

 

Il y a encore
des dettes ou des créances des agriculteurs, pour lesquelles il faut trouver une
solution, pour que l’entreprise puisse encore acheter du lait et travailler.
Il s’agira alors, pour la justice, de décider s’il ne faudrait pas payer,
fournisseurs et agriculteurs, avant les banques et la sécurité sociale. La
justice pourrait aussi décider de laisser le nouvel acquéreur discuter et
négocier avec eux, d’établir un dialogue et rétablir la confiance. Le but
n’est-il pas de donner une nouvelle chance à Laino et de garantir son
redémarrage ? Dans les deux cas, toutes les dettes de Laino seraient payées
à partir des 9 MDT. On croit savoir aussi que le nouvel acquéreur demandera
à la justice de le prémunir contre toute action des créanciers.


Le cinquième point objet encore de discussions, concerne l’inventaire des
stocks des matières premières et des produits encore utilisables. Comment
évaluer, par exemple, le stock de pots à l’ancienne marque ?


Ceci dit, il est important de savoir que M. Jamel El Arem n’en est pas à sa
première reprise. Dans le cadre d’opérations de
privatisation, il avait racheté deux autres entreprises, la SIAME et la
SITEL; dont il est toujours le
principal actionnaire.


Le groupe Tanit créé en 1978, regroupe
une vingtaine d’entreprises dans différents secteurs d’activités diversifiés qui vont
de l’industrie au tourisme en passant par le commerce et la téléphonie,
avec un chiffre d’affaires global de 110 MDT pour l’exercice 2003. Toutes
les entreprises du groupe seraient, selon des source officielles,
bénéficiaires.

 

 

04 – 10 – 2004 ::
07:00

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