Les effets de la demande internationale

Par : Autres

Les effets de la demande
internationale

Par
Khaled Boumiza

 

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Une évolution à deux chiffres des exportations, signes avant-coureurs de
la reprise industrielle par la croissance des importations des matières
premières et biens d’équipements, les réserves en devises dépassent le
seuil psychologique des 90 jours, le déficit courant qui tombe sous la barre
des 3% et les prix qui n’augmentent que de 2,7%. Tels sont les grands «
ratios » de l’économie Tunisienne au terme de l’année 2003 et tels que
décrits par le premier conseil d’administration de la BCT de l’année 2004.

Dans son communiqué du 8 janvier 2004, le conseil d’Administration de la BCT
se montre optimiste quant à l’imminence de la reprise économique en Tunisie.
Le conseil fait le lien entre l’amélioration du rythme de l’activité
économique dans la majorité des pays développés et les effets positifs sur
les économies à travers l’accroissement de la demande internationale et
l’affermissement des flux des échanges commerciaux. Il en conclu donc que
cela devrait stimuler l’économie Tunisienne, en particulier les exportations
et le secteur du tourisme, pour réaliser une croissance plus soutenue en
2004 surtout avec une nouvelle saison agricole qui s’annonce prometteuse.

Une évolution à 2 chiffres

Au niveau des échanges commerciaux, les exportations et les importations ont
progressé, en décembre 2003, de 11% et de 14,3% respectivement. La hausse des
exportations a concerné, notamment, les industries mécaniques et
électriques, l’agriculture et les industries agroalimentaires ainsi que les
textiles, l’habillement et le secteur cuirs.

Si l’augmentation des importations a intéressé, surtout, les biens de
consommation (+39,7%), elle a aussi concerné les matières premières et
demi-produits (+37,7%) et les biens d’équipement(+18%), augurant d’une
reprise de l’activité industrielle. Celle-ci a connu, en octobre 2003, une
régression de 3% malgré la progression de la production des industries
diverses (5,6%), du secteur mécanique et électrique (4,1%), des industries
agroalimentaires (0,7%) et des mines (8,1%).

Pour toute l’année 2003, les exportations ont progressé à un rythme plus
accéléré que les importations, soit 6,1% et 3,9% respectivement. Il en est
résulté une réduction du déficit commercial de 1,8% et une amélioration du
taux de couverture de 1,5 point de pourcentage pour s’élever à 73,7%.

En relation directe avec le commerce extérieur, la capacité concurrentielle
du «made in Tunisia », mais aussi avec d’autres composants de l’économie
Tunisienne, comme la dette, l’évolution des marchés des changes
internationaux. Ceux-ci, ; selon la BCT, ont continué à être marqués en
décembre, par l’affermissement de la reprise de l’euro vis-à-vis du dollar.
Dans ce contexte, le dinar s’est déprécié de 2,1% vis-à-vis de l’euro, et
s’est apprécié de 2,7% par rapport au dollar. Pour toute l’année 2003, le
dinar a enregistré une baisse de 7,9% par rapport à l’euro et une hausse de
10,3% par rapport au dollar.

Recettes et devises

Côté tourisme, les nuitées globales se sont inscrites en hausse de 10,5%
pour le mois de décembre, ce qui a permis de limiter, au terme de l’année
2003, leur baisse à 1,6%. Toutefois, les recettes touristiques en devises se
sont élevées à 1.929 MDT pour toute l’année, accusant une baisse de 4,6%.

De leur côté, et bien que bénéficiant d’un effet de change positif, les
économies sur salaires transférées par les Tunisiens résidents à l’étranger
ont affiché une décélération de 5,8% en 2003 contre 10,9% l’an passé.
Cette évolution a permis, néanmoins, de consolider l’excédent de la balance
des revenus des facteurs à 202 MDT en 2003 contre 105 MDT une année
auparavant.

Compte tenu de ces évolutions, le déficit courant s’est allégé, pour la
deuxième année consécutive, pour revenir à 2,9% du PIB en 2003 contre 3,5%
en 2002 et 4,3% en 2001, marquant une maîtrise affirmée de l’équilibre des
paiements courants.

Il en est résulté une consolidation du niveau des avoirs nets en devises qui
a atteint 3.503 MDT à fin décembre 2003 contre 3.011 MDT à la même date de
l’année précédente, représentant ainsi 91 et 80 jours d’importation
respectivement. Au 6 janvier 2004, les avoirs nets en devises ont atteint
3.459 MDT contre 2.970 MDT une année auparavant, soit 90 et 80 jours
d’importation respectivement.

La hausse des prix à la consommation s’est maintenue en 2003 à son niveau de
l’an passé, soit 2,7%. Toutefois, en termes de glissement annuel, elle s’est
élevée à 4,5% en décembre sous l’effet, notamment, de l’augmentation
conjoncturelle des prix de certains produits alimentaires. Au regard de
l’évolution des agrégats monétaires en 2003, l’augmentation des prix devrait
pouvoir continuer à être maîtrisée.

 

(Source : BCT)

 

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Webmanagercenter – Management & Nouvelles Technologies – 13/
01 / 2004 à 18: 00