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Avec une trentaine
d’exposants, dont seulement quatre banques ( la STB, l’UIB,
la BNA et la Banque du Sud ) et autant de sociétés d’assurances,
sur le total d’institutions de crédit et d’organisations professionnelles
que compte le paysage financier tunisien, cette 4ème édition du Salon
international des services financiers, l’Expofinances version 2003 n’aura
pas battu des records.
La scène financière compte en effet une vingtaine de banques, entre commerciales
et de développement qui s’apprêtent à devenir universelles, nombres de
sociétés d’intermédiations boursières de SICAV, SICAR, SICAF
et j’en passe, sans compter les organisations professionnelles comme l’APTBEF
ou l’AIB, ou la BCT. On n’oubliera pas non plus toutes les
entreprises de services liés au secteur financier comme les SSII
et autres sociétés d’assurances.
” La conjoncture internationale peu favorable au déplacement des
décideur ” qu’évoque volontiers le chargé de la communication
de la Sogefoires au journal ” La Presse “, y est peut-être
pour quelque chose, mais il est indéniable qu’exposer leurs produits,
faire bonne action de sensibilisation et de dissémination de la culture
financière dont elles se plaignent pourtant, ne semble pas attirer outre
mesure toutes ces entreprises du secteur financier tunisien. Des banques
aussi populaires, au moins par un produit tel que le crédit de l’habitat,
n’ont pas daigné faire acte de présence en dépit des ” supplications
” du responsable du Salon. Ce dernier nous avouera avoir distribué,
au moins 10 mille invitations à ces entreprises pour les encourager à
inviter leurs clients et prospects et faire ainsi leur ” B.A
” ( bonne action ) nationale et leur devoir d’action commerciale
et marketing, rien n’y fera ! C’est à se demander à quoi pourrait donc
servir les dizaines de milliers de brochures de crédits et autres cartes
et services financiers qu’elles impriment chaque année ?
Au mépris des principes de base de l’activité de service où le contact
direct et la doctrine client qui dicte qu’on aille à la rencontre du client,
de consacre du temps à chaque prospect potentiel pour en faire un client,
ces institutions semble préférer le travail de bureau et certaines, parmi
les présentes, considèrent même leur présence comme simple acte de présence
de notoriété. Les banques présentes ont quand même fait l’effort d’occuper
les stands qui vont avec leur statut et y consacrer l’espace nécessaire
à la rencontre du client. Certaines banques étrangères, comme la Bank
of Valetta de Malte, ne s’y sont pas trompées. Leur bureau de représentation
à Tunis, qui évoque même l’idée d’une possible implantation en Tunisie,
y ont envoyé deux cadres qui n’ont pas manqué de contacts et en semblaient
même satisfaits.
Tout y a été pourtant mis de la part de la Sogefoires qui croit encore
en l’utilité de cette manifestation, à la fois professionnelle et de grand
public, malgré la baisse continue, de session en session, du nombre de
participants. Rien n’y manquait, même pas les nouveautés (peu nombreuses
certes, mais est-ce la faute des organisateurs ?), comme le réseau
TRADNET ou la télé-déclaration fiscale ou cette jeune entreprise de
portage de colis sécurisés. Ah oui, il manques les entreprises intéressées
qui auraient certainement pensé à visiter ce genre de salon s’il s’était
tenu dans un pays étrangers !
Khaled BOUMIZA
kabou@planet.tn
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