Monétique, mon cher souci !

Par : Autres

  

Monétique, mon cher souci !

 Par

Khaled
Boumiza

 

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Au menu
de la réunion périodique du Gouverneur de la BCT avec les premiers
responsables des banques, au début du mois de septembre, il y avait l’état
d’avancement du programme de modernisation du secteur bancaire. Ce programme
contenait deux volets qui sont la télécompensation et la monétique.

La télécompensation des chèques est déjà presque entrée, depuis le 21 juin
2002, dans les mœurs bancaires. 1135 scanners équipent  les 850 agences
du secteur bancaire et de la poste, pour un investissement total de plus de
2,2 MDT. Nombre de chèques sont cependant remis par les banques à la chambre
de compensation de Tunis pour traitement, bien qu’ils ne représentent pas
d’anomalies. Ceci alors que la question de la télécompensation des chèques à
gros montant demeure posée et pas solutionnés.

Pour ce qui est des effets ou traites, le communiqué publié par la BCT suite
à cette rencontre, annonce l’entrée en vigueur à fin octobre 2003 de la
télécompensation de la lettre de change avec échange d’image. Annoncée pour
septembre, le retard d’un mois de l’entrée en vigueur de la télécompensation
de la traite, serait dû aux tests des applicatifs qui auraient montré
certaines anomalies, vites corrigées par la société BFI.

Comme pour les traites, l’introduction de la puce dans la carte bancaire est
annoncée pour fin septembre. Les premières commandes, de quelques 2500
cartes à puce auprès de la société GEM Plus, ne sont pas encore livrées à la
SMT (Société Monétique de Tunisie). Selon des sources bancaires, la puce ne
devrait pas faire son entrée sur le marché tunisien avant la fin de l’année
en cours.

L’autre chantier du système bancaire concerne la généralisation de
l’utilisation de la carte bancaire. Cette nouvelle culture devrait améliorer
la qualité des services. On évoque à cet égard le fait que la carte réduit
le coût de la transaction bancaire, dans une proportion de 1 à 100. Sans
trop y croire, on évoque également dans les milieux financiers, le fait que
l’utilisation de la carte peut aussi réduire le coût d’impression des
billets de banque, un coût estimé à 2 MDT par an.

A plusieurs reprises, les responsables financiers ont appelé à la
concrétisation du slogan d’ “un compte, une carte“. Il est à ce stade
important de rappeler que le secteur bancaire manage actuellement un peu
plus de 2 millions de comptes et que la poste en compte presque un million.

Jusque là et malgré tous les efforts du secteur bancaire, il n’y a pas plus
de 800 000 cartes, toutes catégories (Visa et Master) et toutes utilisations
(retrait et paiement) confondues.

En face et pour encourager l’utilisation de ces cartes, les 850 agences du
secteur bancaire tunisien, ne disposent que de 520 DAB (distributeur
automatique de billets).

 

Une
distribution fortement concentrée sur le grand Tunis, non décentralisée et
qui favorise aussi les grandes villes. Là où l’utilisation devrait être la
plus utile, c’est-à-dire le commerce, la SMT affirme qu’elle compte quelque
11 000 commerçants affiliés. Chiffre éloquent, sur les 3 millions 475 milles
opérations locales par cartes, faites en 2002, 475 000 opérations uniquement
ont concerné le paiement. Cela s’expliquerait peut-être par le fait que la
SMT n’annonce que 5000 TPE (Terminal de paiement électronique) distribués,
avec des absences de taille comme celui de Tunisie Télécom, de la STEG ou de
la SONEDE qui n’encouragent pas, encore, le paiement par carte bancaire;
sans parler des recettes des finances !
 

 

Management &
Nouvelles Technologies > 29-09-2003 à 21:00