Le Superclasico entre Boca Juniors et River Plate a, une fois de plus, transformé Buenos Aires en une scène à ciel ouvert où le football se confond avec l’identité nationale. Plus qu’un match, cette confrontation mythique a réaffirmé la puissance émotionnelle d’un duel qui dépasse le cadre sportif.
Une ville suspendue à un ballon
Dès l’aube de dimanche, la capitale argentine s’est figée. Avenues désertes, cafés bondés, métro silencieux : Buenos Aires vivait au rythme du Superclasico. Dans le quartier populaire de La Boca, les couleurs bleu et or dominaient l’atmosphère tandis que les supporters xeneizes affluaient vers la Bombonera, véritable temple du football argentin.
Une rivalité identitaire
Opposant deux univers distincts, Boca Juniors incarne l’âme ouvrière du sud de la ville, farouche et passionnée, tandis que River Plate symbolise l’élégance et la tradition bourgeoise du nord, à Núñez. Entre ces deux mondes, la rivalité s’enracine dans la culture et la mémoire collective, alimentée par des décennies d’histoire, de gloire et de drames sportifs.
Une victoire à la hauteur du mythe
Au terme d’un duel tendu et haletant, Boca Juniors s’est imposé (2-0) grâce à Zeballos et Merentiel, dans un stade en fusion. Une victoire qui vaut bien plus que trois points : elle offre au club une qualification pour la Copa Libertadores et inscrit une nouvelle page dans la légende du Superclasico.
Pour River, cette défaite, douloureuse et symbolique, ravive l’esprit de revanche. Car perdre dans la Bombonera ne s’oublie jamais : cela se raconte, se commente et se revit, génération après génération.
Un mythe vivant du football mondial
Bien au-delà de Buenos Aires, le Superclasico est devenu un spectacle planétaire. Des duels historiques des années 60 à la finale de Madrid en 2018, cette rivalité continue de fasciner le monde entier, incarnant à elle seule la passion viscérale de l’Argentine pour le ballon rond.


