Londres, 13 juillet 2025 – Le Centre Court de Wimbledon a retenu son souffle. Puis il a explosé. À 23 ans, l’Italien Jannik Sinner a écrit l’une des plus belles pages de sa jeune carrière en s’offrant son premier titre à Wimbledon, au terme d’une finale pleine de panache et de maîtrise face à l’Espagnol Carlos Alcaraz (4-6, 6-4, 6-4, 6-4).
Au-delà du trophée, c’est tout un symbole qui change de mains ce dimanche à Londres. Car battre Alcaraz en finale, c’est plus qu’une victoire : c’est une passation de pouvoir en bonne et due forme. L’Espagnol, 22 ans, semblait marcher sur l’eau depuis le début de la saison – 24 succès consécutifs en 2025, 20 victoires d’affilée à Wimbledon, ses deux sacres précédents y compris. Mais face à lui, Sinner a opposé une force tranquille, une solidité presque clinique, et cette capacité rare à élever son niveau quand tout vacille.
Il y avait aussi dans cette victoire un parfum de revanche. Cinq fois d’affilée battu par Alcaraz, dont une finale dantesque à Roland-Garros il y a à peine un mois. Cette fois, l’Italien a pris le match à bras-le-corps. Moins flamboyant que son rival peut-être, mais plus précis, plus constant, plus mature. Et sur le gazon londonien, cela a fait toute la différence.
Avec ce cinquième titre du Grand Chelem, Sinner recolle au palmarès d’Alcaraz. Mais au-delà des chiffres, c’est l’équilibre des forces qui semble bouger. Les deux hommes écrivent à eux seuls la nouvelle rivalité du tennis mondial, et leurs duels, d’ores et déjà entrés dans l’histoire, promettent encore de beaux chapitres.
Ce Wimbledon 2025 restera comme celui où Jannik Sinner est devenu roi. Et peut-être celui où le trône a commencé à vaciller pour Carlos Alcaraz.