La Tunisie réaffirme son engagement constant à renforcer les liens de fraternité et de coopération avec les pays africains sur la base du respect mutuel, de la solidarité et des intérêts communs.
Elle réitère sa détermination à défendre avec persévérance les positions africaines communes, et en particulier le droit des peuples africains à construire l’Afrique qu’ils veulent : une Afrique sûre, unie, stable et prospère, maîtresse de son destin, débarrassée des séquelles du colonialisme, ancien comme moderne.
C’est ce qui ressort d’une déclaration publiée, mardi soir, par le ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, à l’occasion de la Journée de l’Afrique, célébrée le 25 mai de chaque année, qui coïncide cette année avec le 62ème anniversaire de la création de l’Organisation de l’Unité Africaine.
A cette occasion, la Tunisie a rappelé que “l’Unité souhaitée par les pères fondateurs des pays de la région et de leurs peuples a pris du retard, à l’image du processus d’intégration économique, en raison des ingérences extérieures qui ont freiné la réalisation de ces objectifs et empêché la concrétisation du rêve des fondateurs de l’Organisation de l’Unité Africaine – et désormais l’Union Africaine – d’une Afrique souveraine, maîtresse de ses décisions et de ses ressources naturelles”.
Consolider la dimension africaine a toujours été un pilier fondamental de la politique étrangère de la Tunisie, aussi bien dans ses relations bilatérales que dans son action multilatérale, lit-on de même source.
En effet, sur le plan bilatéral, la Tunisie poursuit ses efforts pour renforcer et soutenir la coopération avec les différents pays du continent dans les domaines politique, économique, académique et culturel, dans le cadre de la coopération Sud-Sud. Ainsi, la coopération entre la Tunisie et les pays africains frères ne cesse de prendre de l’importance, gagnant chaque année en dynamisme, en utilité et en efficacité.
Sur le plan multilatéral, outre sa contribution précieuse depuis les années 1960 aux opérations de maintien de la paix sur le Continent, contribution qui a consacré la réputation honorable de la Tunisie à l’échelle africaine et internationale, la Tunisie a souligné, lors du Sommet de l’Avenir (New York, septembre 2024), la revendication légitime de l’Afrique pour obtenir un siège permanent au Conseil de Sécurité des Nations unies, ainsi que la nécessité de prendre en compte ses revendications légitimes en matière de réforme du système financier international, ajoute le département des Affaires étrangères.
Lors du dernier Sommet de l’Union africaine (Addis-Abeba, février 2025) et lors de la Réunion des Ministres des Affaires étrangères de l’Union Africaine et de l’Union Européenne (Bruxelles, 21 mai 2025), la Tunisie a réaffirmé qu’elle a toujours été, et restera, un pont entre l’Afrique, le monde arabe et la Méditerranée.
La Tunisie a, à maintes reprises, souligné que son appartenance africaine est une réalité historique et un élément essentiel de son identité. Cet ancrage est profondément enraciné dans sa politique étrangère, surtout à l’heure où le monde connaît des mutations rapides et profondes qui fragilisent le système multilatéral et risquent d’affaiblir le rôle de l’Organisation des Nations Unies et du système onusien dans son ensemble.
A cet effet, la Tunisie a souligné la nécessité, pour les pays africains, de renforcer leur unité et leur solidarité afin d’accroître la présence et l’efficacité du continent au sein de l’ordre onusien, de défendre les intérêts de ses peuples et de participer activement à la réforme des Nations Unies et du système des relations internationales, pour un ordre mondial plus juste et plus équitable, et pour faire entendre la voix de l’humanité, lassée des injustices d’un ordre hérité après la seconde guerre mondiale.
Par ailleurs, la Tunisie formule l’espoir que les troubles et les conflits qui secouent certains pays du continent seront surmontés ; ces crises mettant en péril leur sécurité et leur stabilité, et exacerbent le phénomène de la migration irrégulière, exploité par les réseaux de criminalité transfrontalière.
Dans ce contexte, la Tunisie exprime sa détermination à ne ménager aucun effort pour consacrer une approche globale, participative et solidaire face au phénomène de la migration irrégulière, fondée sur le partage des responsabilités et des charges entre pays d’origine, de transit et de destination, de manière à préserver la dignité des Africains et à leur offrir les moyens de développement nécessaires pour vivre dignement dans leur pays d’origine.