“Gaza mon amour; la dissémination, l’écriture, le combat” illustre l’engagement propalestinien de l’auteur, écrivain et philosophe français Alain Jugnon, invité de la 38ème édition de la foire internationale du livre de Tunis.

Constituant une apologie de la cause et de la résistance palestiniennes, le livre a été présenté lors d’une première rencontre avec l’auteur en présence du préfacier, le philosophe et anthropologue Youssef Seddik qui a suggéré à Alain Jugnon “de changer le titre initialement prévu “Palestine mon amour », un peu dans l’esprit de “Hirochima mon amour », selon le bulletin quotidien de la FILT2024. Réhaussée de la présence de l’écrivain palestinien Taoufik Fayadh, cette rencontre a été organisée à l’occasion de la traduction du livre vers l’arabe par le traducteur tunisien Salah Mosbah et publié par la maison d’édition tunisienne Mohamed Ali Hammi.

Lors d’une deuxième rencontre-débat l’ayant réuni avec le chercheur et traducteur tunisien Mohamed Mahjoub et le poète Moncef Ouhaibi, ainsi que le chercheur et nouvelliste palestinien Hassan Hamid, autour d’une conversation sur une question centrale aujourd’hui “Qui est le Palestinien”, l’auteur français a relevé que les réponses à cette question sur l’identité en plein contexte brûlant où le peuple palestinien fait face à un génocide collectif sans pareil se traduit pour un écrivain à travers surtout l’écriture en portant un regard philosophique, culturel et humain sur la notion de l’existence voire de l’urgence d’exister pour le Palestinien “Citoyen de tous les droits” selon son expression..

Dans une note de présentation, la maison d’édition Propos2Editions écrit “Dans la dissémination, Jacques Derrida légitime tout ce que fait, fera, a fait le peuple qui nous manque : je veux parler de Palestine. Dans la littérature mineure et la philosophie-artiste, la différance se réalise dans quelques livres révolutionnaires de Jean Genet, Gilles Deleuze et Jean-Luc Godard”.

Ainsi, en citant des références contemporaines de la pensée et de la philosophie, le livre revient sur l’engagement notamment du philosophe français Jacques Derrida à l’égard d’un peuple écrasé et chassé qui ne songeait qu’à libérer un territoire où son histoire s’est faite, ou encore aux témoignages historiques de l’écrivain français Jean Genet dont la rencontre avec les palestiniens est devenue sa préoccupation majeure et l’objet central de son livre testamentaire “Le Captif amoureux” ainsi que sur les écrits du philosophe Gilles Deleuze « La cause palestinienne est d’abord l’ensemble des injustices que ce peuple a subies et ne cesse de subir”.

“J’espère que cet ouvrage né de ma hantise continue face à cette barbarie et à cette injustice à l’encontre de la Palestine soit une contribution à la pensée humaine et universelle en mettant à nu les nouvelles formes de colonisation et la violation flagrante des droits de l’homme” conclut Alain Jugnon.