Le conseil d’administration du fonds de solidarité entre les journalistes tunisiens a décidé, samedi, de reporter son assemblée plénière consacrée à la dissolution du fonds pour manque du quorum.

L’assemblée devrait se réunir après deux semaines de la date d’aujourd’hui.

Le président du Fonds Mohsen Abderrahmen a indiqué dans une déclaration à l’agence TAP que les membres du conseil du fonds veilleront à le dissoudre durant la prochaine assemblée qui se tiendra, après 15 jours, conformément à la loi en vigueur.

Il a expliqué que le fonds qui œuvre depuis 20 ans à appuyer les journalistes, financièrement et socialement est une mutuelle, unique en son genre, qui n’est affiliée à aucune autorité de tutelle.

Abderrahmen a rappelé, dans ce contexte, que les responsables du fonds se sont adressés au ministère des affaires sociales ainsi qu’à des responsables sans que leurs revendications ne soit prises en charge ou même examinées.

Le fonds de solidarité entre les journalistes tunisiens a vu le jour, le 13 février 2004. Il se veut un mécanisme d’appui aux efforts des journalistes pour améliorer leurs situations économiques et sociales.

Le montant des crédits accordés par le fonds est passé de 117 400 dinars en 2018 à 70 000 en 2020 et 1600 dinars seulement en 2023.

Selon le président du Syndicat National des Journalistes Tunisiens Zied Dabbar, la situation économique et sociale des journalistes tunisiens s’est détériorée durant les dernières années et continue de se détériorer jusqu’à nos jours.

Des chiffres alarmants

Selon des données collectées par le SNJT, 60% seulement des journalistes adhérents au Syndicat sont stables sur le plan professionnel, les autres 40 % souffrent de situations fragiles ou sont employés sans contrat.

Le président du syndicat a rappelé que le sondage effectué par le syndicat en 2020 et qui a touché 1500 journalistes démontre que 58% d’entre eux seulement bénéficient de salaires supérieurs à 1000 dinars et que 16,8% touchent un salaire de moins de 1000 dinars face à 18,7% qui touchent un salaire inférieur à 700 dinars.